Je donne parfois quand j'ai une classe d'élèves de seconde travailleurs, motivés et plutôt de bon niveau, le sujet suivant en DM :
Fallait-il tuer Jules Cesar pour sauver la République ?
avec dossier documentaire
Jules
César, un danger pour la République romaine ?
1 : RECHERCHE
D’INFORMATIONS
Revoir dans le cours, le schéma des institutions de la République
romaine.
Revoir dans le cours la partie sur les mécanismes régulateurs de la
démocratie.
Doc 1 : La carrière politique de Jules César.
Caius
Iulius Caesar, celui que nous appelons Jules César, naît à Rome le 12 juillet
100 avant J.C. Il appartient à la gens
Iulia, la famille des Jules, l’une des plus prestigieuses et des plus anciennes
familles romaines. Une légende prétend d’ailleurs que les Jules descendraient
de Vénus. Cette famille fait partie du patriciat,
la haute noblesse romaine qui a accès au gouvernement de Rome.
L’enfance d’un chef
On
ne sait guère de choses de l’enfance de César. Il apprend à lire et à compter,
étudie la grammaire grecque et latine, il lit les textes des grands auteurs. Le
jeune homme pratique la gymnastique, l’équitation, la natation et l’escrime. A
partir de seize ans, César étudie l’art de s’exprimer clairement et de bien parler.
Une époque troublée
L’époque
de Jules César est assez difficile. D’un côté, les armées romaines ont conquis
d’immenses territoires et Rome domine la majeure partie du bassin
méditerranéen. Mais d’un autre côté, Rome traverse une grave crise politique et
elle est en permanence au bord de la guerre civile.
Cursus honorum
A
27 ans, César débute sa carrière politique en s’engageant dans le cursus honorum. Il est d’abord élu au
poste de tribun militaire (officier dans l’armée), puis il devient questeur
(trésorier) de la province d’Espagne ultérieure. En 66 avant J.C., il est édile
et s’attire la sympathie du peuple en organisant de grands jeux et des
cérémonies spectaculaires. César se rapproche des deux plus puissants personnages de l’époque : Pompée, un grand
général et Crassus, l’homme le plus riche d’Italie.
Au sommet du pouvoir
César
poursuit sa carrière politique. En 63 avant J.C., il obtient la charge de souverain
pontife, le chef de la religion officielle de Rome. Il devient ensuite préteur,
une magistrature d’importance : seuls les préteurs et les consuls peuvent
recevoir le commandement militaire de légions. César part gouverner
l’Espagne. Il rentre à Rome en 60 avant J.C.
César
est maintenant un personnage politique de premier plan. Il a su s’entourer
d’alliés de poids, notamment Pompée et Crassus. Tous trois s’entendent pour se
soutenir et mener leurs projets ensemble. En 59 avant J.C., avec leur appui,
César accède au consulat, la plus haute magistrature. C’est pendant le consulat
de César que la loi agraire est votée permettant à vingt mille citoyens romains
pauvres de recevoir des terres prises sur le domaine de l’Etat.
En quête de gloire militaire
En
58 avant J.C., César, devenu proconsul, reçoit le gouvernement des
provinces de Gaule cisalpine et de Gaule transalpine. Il commande également
quatre légions. César a désormais une brillante carrière politique, il ne lui
reste plus que la gloire militaire. En effet, pour celui qui veut devenir un
grand homme à Rome, il faut une réputation de chef de guerre victorieux et le
soutien de nombreux soldats. Un général romain vainqueur peut avoir droit au
triomphe, un grand défilé dans Rome avec ses soldats et son butin. Cette
cérémonie lui donne le titre d’Imperator, ce qui est très prestigieux.
La guerre des Gaules (58-51 avant J.C.)
César
rejoint ses provinces gauloises dans l’idée de conquérir la Gaule Chevelue. En
58 avant J.C., les hostilités avec les Gaulois débutent. La guerre dure
jusqu’en 51 avant J.C. : elle s’achève par une victoire totale de César et la
conquête de la Gaule. César sort de cet affrontement avec la réputation d’être
un chef de guerre accompli. Il s’est considérablement enrichi et s’est attaché
les soldats de son armée en leur distribuant des richesses.
A Rome, pendant ce temps …
Crassus
et Pompée, venus rencontrer César, passent avec lui un nouvel accord secret :
César soutient leur élection pour l’année 55 et leur obtiendra des provinces
importantes l’année suivantes. En 54 avant J.C., Crassus devenu gouverneur de
Syrie, subit une graves défaite contre les Parthes. Il est capturé et exécuté.
Sans lui pour les réunir, Pompée et César s’éloignent progressivement. A Rome,
la situation empire et le Sénat prend une mesure exceptionnelle en nommant Pompée
seul consul de l’année.
Inévitable guerre civile
En
50 avant J.C., la charge de proconsul de César en Gaule touche à sa fin.
Normalement, il devrait abandonner le commandement de ses armées et revenir à
Rome comme simple citoyen. César demande au Sénat la permission de se présenter
à nouveau au poste de consul. Mais le Sénat et Pompée refusent toutes ses
propositions et exigent son retour à Rome sans ses armées.
César
refuse d’abandonner ses armées ; il décide de franchir avec ses légions le
Rubicon, un petit cours d’eau séparant la province de Cisalpine de l’Italie et
qui représente une limite dont la traversée est normalement interdite aux
soldats. César lance ainsi un défi au Sénat, ce qu’il exprime avec cette
formule célèbre : Alea jacta est (« les dés sont jetés »).
La
guerre civile est déclarée entre les armées de César et celles de Pompée. César
s’empare de l’Italie en deux mois. Pompée est contraint d’abandonner Rome et de
se replier en Orient.
Le combat des chefs
Une
fois l’Italie maîtrisée, César se rend en Espagne, ses armées prennent
également le contrôle de la Sicile et de la Sardaigne. A la fin de l’année 49
avant J.C., afin d’avoir les mains libres, César se fait nommer dictateur par le Sénat, puis consul pour
l’année suivante. Il se prépare à affronter Pompée en Grèce.
Le
9 août 48 avant J.C., César et Pompée se rencontrent à la bataille de Pharsale.
Pompée est vaincu, mais il parvient à s’enfuir en Egypte. Mal lui en prend, car
il est assassiné à son arrivée à Alexandrie.
César et Cléopâtre
César
découvre le meurtre de Pompée en arrivant en Egypte. La situation y est
explosive : le jeune roi Ptolémée XIII et sa soeur Cléopâtre VII se font la
guerre pour le trône. César décide de soutenir Cléopâtre. Le 27 mars 47 avant
J.C., il remporte une grande bataille sur Ptolémée XIII qui meurt au combat.
Cléopâtre devient la nouvelle reine d’Egypte et l’amante de César.
La
mort de Pompée n’a pas mis fin au conflit car ses anciens partisans restent
actifs. A Zéla, le 2 août 47 avant J.C., César écrase Pharnase. C’est à cette
occasion qu’il prononce une phrase devenue célèbre : Veni,vidi, vici («
je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »).
Une
grande partie des pompéiens s’est rassemblée en Afrique. César remporte une
victoire décisive à la bataille de Thapsus, le 6 avril 46 avant J.C. Cette
fois, c’est la fin de la guerre. Rentré à Rome, César célèbre quatre triomphes successifs, sur la Gaule, sur
l’Egypte, sur le Pont et sur l’Afrique.
Seul maître à bord
César
a réussi à éliminer ses adversaires politiques. Personne ne peut désormais
s’opposer à son pouvoir. Les apparences de la République sont préservées par
les titres qu’il se fait accorder par le Sénat : il est nommé consul pour dix
ans, puis dictateur à vie, mais dans les faits, César règne seul sur Rome. Il
cumule les pouvoirs civils, militaires et religieux et s’appuie sur son immense
fortune.
Grandes réformes
En
45 et 44 avant J.C., César déploie une grande activité politique. Il offre au
peuple romain de nombreux spectacles et banquets, et il embellit la ville de
beaux monuments : il fait rénover le cirque, construire un théâtre, creuser un
grand bassin pour des spectacles de batailles navales et il crée un nouveau
forum à son nom. Il prend des mesures en faveur des plus pauvres : ventes de
blé à bas prix, attribution de terres à des pauvres et à des vétérans (les
retraités de l’armée).
César
s’intéresse aussi à la culture et crée une grande bibliothèque d’ouvrages en
grec et en latin. Il réorganise le calendrier romain qui devient le calendrier
julien (à l’origine de notre calendrier actuel) avec une année de 365 jours un
quart. Il donne son nom, Iulius, à son mois de naissance, notre mois de
juillet.
On ne peut pas plaire à tout le monde …
Alors
que César réunit ses légions en prévision d’une expédition militaire en Orient,
une poignée de conjurés s’entendent
pour l’éliminer définitivement. Aux Ides (le 15) de mars 44 avant J.C., en
pleine réunion du Sénat, César est attaqué et frappé de plusieurs coups de
couteaux.
De la République à l’Empire
Rome
est bouleversée par cet assassinat et le peuple exprime sa colère. Le testament
de César est une surprise : il déclare adopter son petit-neveu Octave. Après
encore plusieurs années de guerre civile, la crise s’achève par la fin de la
République aristocratique et la naissance d’un nouveau régime politique : en 27
avant J.C., Octave, fils adoptif de César, devient sous le nom d’Auguste le
premier empereur romain.
- Relever les différentes fonctions politiques de J. César. A partir de quel moment ne respecte-t-il plus les règles du cursus honorum ?
- César réussit à faire passer une réforme agraire. Montrer, grâce à des recherches personnelles sur les frères Gracques que ce n’était pas une réforme facile à obtenir.
- Montrer que, malgré son origine noble, J. César mène une politique en faveur du peuple.
- Retrouver les origines de la puissance et de la popularité de César.
- En quoi peut-on le considérer comme le plus habile homme politique de sa génération ?
- Pourquoi peut-on penser qu’il vise à exercer un pouvoir absolu et solitaire ?
Doc 2 : Plutarque, La vie de Brutus, extrait de La vie des hommes illustres.
Cependant
Brutus était sans cesse excité par les discours de ses amis, par les bruits qui
couraient dans la ville, et par des écrits qui l'appelaient, qui le poussaient
vivement à exécuter son dessein. Au pied de la statue de Brutus, son premier
ancêtre, celui qui avait aboli la royauté, on trouva deux écriteaux, dont l'un
portait : « Plût à Dieu, Brutus, que tu fusses encore en vie! » Et l'autre :
"Pourquoi, Brutus, n'es-tu pas vivant!" Le tribunal même où Brutus
rendait la justice était, tous les matins, semé de billets sur lesquels on
avait écrit : « Tu dors, Brutus. Non, tu n'es pas véritablement Brutus. »
Toutes ces provocations étaient occasionnées par les flatteurs de César, qui,
non contents de lui prodiguer des honneurs odieux, mettaient la nuit des
diadèmes sur ses statues, dans l'espérance qu'ils engageraient par là le peuple
à changer son titre de dictateur en celui de roi.
Lorsque
Cassius sonda ses amis sur la conspiration contre César, ils lui promirent tous
d'y entrer, pourvu que Brutus en fût le chef. Une pareille entreprise, disaient-ils,
demande moins du courage et de l'audace, que la réputation d'un homme tel que
lui, qui commence le sacrifice, et dont la présence seule en garantisse la
justice …
Quand
le sénat fut entré dans la salle, les conjurés environnèrent le siège de César,
feignant d'avoir à lui parler de quelque affaire; et Cassius portant, dit-on,
ses regards sur la statue de Pompée, l'invoqua, comme si elle eût été capable
de l'entendre. Trébonius tira Antoine vers la porte; et en lui parlant, il le
retint hors de la salle. Quand César entra, tous les sénateurs se levèrent pour
lui faire honneur; et dès qu'il fut assis, les conjurés, se pressant autour de
lui (…) et Casca, qui était derrière le dictateur, tire son poignard, et lui
porte le premier, le long de l'épaule, un coup dont la blessure ne fut pas
profonde. César, saisissant la poignée de l'arme dont il venait d'être frappé,
s'écrie dans sa langue : "Scélérat de Casca, que fais-tu ?" Casca
appelle son frère à son secours en langue grecque. César, atteint de plusieurs
coups à la fois, porte ses regards autour de lui pour repousser les meurtriers
: mais dès qu'il voit Brutus lever le poignard sur lui, il quitte la main de
Casca qu'il tenait encore, et se couvrant la tête de sa robe, il livre son
corps au fer des conjurés. Comme ils le
frappaient tous à la fois sans aucune précaution, et qu'ils étaient
serrés autour de lui, ils se blessèrent les uns les autres. Brutus, qui voulut
avoir part au meurtre, reçut une blessure à la main, et tous les autres furent
couverts de sang.
Brutus
et les autres conjurés se retirèrent au Capitole, les mains teintes de sang; et
montrant aux Romains leurs poignards nus, ils les appelaient à la liberté. Au
premier bruit de cet événement, ce ne fut dans toutes les rues que courses et
cris confus de gens qui augmentaient ainsi le trouble et l'effroi; mais quand
ils virent qu'il ne se commettait point d'autre meurtre, et qu'on ne pillait
rien de ce qui était exposé en public, alors les sénateurs et un grand nombre
d'autres citoyens, reprenant courage, se rendirent au Capitole auprès des
conjurés. Le peuple s'étant assemblé, Brutus lui fit un discours analogue aux
circonstances, et propre à gagner ses bonnes grâces : aussi fut-il approuvé et
loué par le peuple même, qui cria aux conjurés de descendre du Capitole.
Encouragés par cette invitation, ils se rendirent sur la place, où ils furent
suivis par la multitude. (…). Quand Brutus s'avança pour leur parler, ils
l'écoutèrent paisiblement; mais ils firent voir combien ce meurtre leur
déplaisait, lorsque Cinna, dans le discours qu'il leur fit, ayant commencé par
accuser César, ils entrèrent en fureur, et vomirent contre lui tant d'injures,
que les conjurés se retirèrent une seconde fois dans le Capitole.
- Rechercher qui est l’ancêtre célèbre de Brutus, « celui qui avait aboli la royauté » et ce qu’il a fait.
- Pourquoi évoque-t-on à Rome l’exemple de cet ancêtre auprès de Brutus ? Pourquoi Brutus doit-il prendre la tête de la conjuration ?
- Pourquoi les conjurés veulent-ils tuer César ? Au nom de quelle valeur ?
- Comment réagit le peuple à l’annonce du meurtre de César ?
- Rechercher ce qui se passe après la mort de César (la guerre civile)
- Rechercher des informations sur le temple de Jules César divinisé, édifié sur le forum, à l’endroit de son bûcher funéraire. Qui l’a construit ? Rappelez ce qu'était le culte de l’empereur ?
2 : COMPOSITION. En vous aidant de l’analyse des documents et de
vos connaissances, répondez à la question suivante sur la base d’une
argumentation historique.
Fallait-il tuer Jules
César pour sauver les institutions républicaines ?
Si cela peut aider, vous pouvez passer, au brouillon, par une étape
intermédiaire : organisez un dialogue entre les partisans de deux camps
opposés. Cela vous permettra de bâtir ensuite votre plan détaillé.
« Tu
es le fils d’un plébéien.
Ton
père, à l’origine un petit commerçant, s’est engagé dans l’armée et a
accompagné et admiré César pendant ses différentes campagnes militaires.
Aujourd’hui, il est désespéré.
Partout
dans Rome on ne parle que d’une chose : César vient d’être assassiné. Vous
rejoignez la foule de plus en plus nombreuse sur le forum. La discussion
s’engage avec vos voisins. Certains justifient l’assassinat de César en disant
qu’il fallait éliminer le dictateur et sauver la République pour le bien du
peuple. Ton père leur répond en affirmant que les citoyens modestes ne jouent
aucun rôle dans cette République aristocratique mais que César avait tout fait
pour le bonheur du peuple.
Pourquoi
peuvent-ils dire cela ? »
2 documents
complémentaires : Dans sa pièce Jules César, le dramaturge anglais
William Shakespeare (16e siècle) imagine les discours de Brutus et
de Antoine, l’un justifiant et l’autre accusant les conjurés. Vous y trouverez
des arguments dont vous pouvez vous inspirer pour la composition.
Le discours de Brutus après la mort de César :
«Romains,
compatriotes et amis, entendez-moi dans ma cause, et faites silence afin de
pouvoir m'entendre. [...]. Censurez-moi dans votre sagesse, et faites appel à
votre raison, afin de pouvoir mieux me juger. S'il est dans cette assemblée
quelque ami cher de César, à lui je dirai que Brutus n'avait pas pour César
moins d'amour que lui. Si alors cet ami demande pourquoi Brutus s'est levé
contre César;-voici ma réponse : Ce n'est pas que j'aimasse moins César, mais'
j'aimais Rome davantage. Eussiez-vous préfère voir César vivant et mourir tous
esclaves, plutôt que de voir César mort et de vivre, tous libres? César
m'aimait, et je le pleure; il fut fortuné, et je m'en réjouis; il fut vaillant,
et je l'en admire; mais il fut ambitieux, et je l'ai tué ! Ainsi, pour son
amitié, des larmes; pour sa fortune, de la joie; pour sa vaillance, de
l'admiration ; et pour son ambition, la mort! Quel est ici l'homme assez bas pour
vouloir être esclave! S'il en est un, qu'il parle, car c'est lui que j'ai
offensé. Quel est ici l'homme assez grossier pour ne vouloir pas être Romain?
S'il en est un, qu'il parle ; car c'est lui que j'ai offensé. Quel est l'homme
assez vil pour ne pas vouloir aimer sa patrie? S'il en est un, qu'il parle; car
c'est lui que j'ai offensé... J'attends une réponse.»
Le discours d’Antoine après la mort de César :
« Amis, Romains, compatriotes, prêtez-moi
l’oreille. Je viens pour ensevelir César, non pour le louer. […] Le noble
Brutus vous a dit que César était ambitieux : si cela était, c’était un tort
grave, et César l’a gravement expié. Ici, avec la permission de Brutus et des
autres (car Brutus est un homme honorable, et ils sont tous des hommes honorables),
je suis venu pour parler aux funérailles de César. Il était mon ami fidèle et
juste ; mais Brutus dit qu’il était ambitieux, et Brutus est un homme
honorable. Il a ramené à Rome nombre de captifs, dont les rançons ont rempli
les coffres publics : est-ce là ce qui a paru ambitieux dans César ? Quand le
pauvre a gémi, César a pleuré : l’ambition devrait être de plus rude étoffe.
Pourtant Brutus dit qu’il était ambitieux ; et Brutus est un homme honorable.
Vous avez tous vu qu’aux Lupercales je lui ai trois fois présenté une couronne
royale, qu’il a refusée trois fois : était-ce là de l’ambition ? Pourtant
Brutus dit qu’il était ambitieux ; et assurément c’est un homme honorable. Je
ne parle pas pour contester ce qu’a déclaré Brutus, mais je suis ici pour dire
ce que je sais. […] »