mercredi 31 janvier 2024

Exercice 1ere Tronc commun : l'enracinement de la République en France

 

thème 1ere Tronc commun : L’enracinement de la République en France

Célébrer ou attaquer la République

Exercice 1 : une analyse d'image

 AFFICHE CÉLÉBRANT LE CENTENAIRE DE LA RÉPUBLIQUE 




Proposition de corrigé

1) Présentation du document : rédigez une introduction qui présente le document, en dégage les centres d’intérêt et propose une problématique.

Éléments devant impérativement apparaître :

* Nature du document : c'est une affiche de propagande, émanant du gouvernement de la III  République en 1892, pour commémorer le centenaire de la République (1792-1892)

* Intérêt du document : l'affiche illustre les bienfaits de la République. Mise en place des  symboles  républicains,  c'est-à-dire  des  valeurs  que  défend  et  propage  le  régime républicain.

* Problématique : Quels sont ces bienfaits et symboles républicains mis en avant ? Quels liens le régime souhaite-t-il établir entre la III  République et la Ière, en 1792 ?


2) Dans quel contexte historique fut diffusée cette affiche ?

1892 est une période difficile dans l'histoire de la III République. 

Il faut rappeler ici, même brièvement, quelles ont été les difficultés de l'instauration d'un régime républicain (cf. l'Assemblée conservatrice élue en 1871, Mac Mahon, la République qualifiée de République in extremis par l'amendement Wallon). 

A partir des années 1880 : la République s'enracine solidement: les Républicains les plus modérés ont été au pouvoir pendant les 20 premières années et ont mis en place un régime parlementaire dans le cadre d'une évolution démocratique et libérale. Mais en 1892, la République vient de traverser une grave crise qui l'a tout de même sérieusement ébranlée : l'affaire Boulanger (entre 1885 et 1890, à expliquer en quelques mots). Alors que les valeurs républicaines ont été remises en cause par cette vague antiparlementariste, il convient pour le régime de réaffirmer que les bienfaits apportés par la République sont innombrables, contrairement à ce que dénoncent ses adversaires

3) Quels sont les symboles républicains mis ici en avant ? (les expliciter)

Dans ses premières années, celles de son enracinement, la République a été exaltée par une série de symboles (cf. par exemple la Marseillaise, devenue l'hymne national en 1879). Nous en retrouvons ici deux :

- La Marianne au bonnet phrygien : c'est l'incarnation de la République française, coiffée du bonnet  des  affranchis.  Ses  premières  représentations  apparaissent  sous  la  Révolution française, mais c'est sous la III  République que les bustes de Marianne commencent à fleurir dans les mairies

-  Le  drapeau  tricolore  de  1789,  devenu  pavillon  national  en  1794,  "oublié"  pendant  la Restauration et la Monarchie de Juillet a été adopté à nouveau en 1848, puis peu à peu accepté par les Français et jamais plus remis en cause depuis.

4) Que cherche-t-on à démontrer par le biais de cette affiche ? En quoi est-ce révélateur de l'époque ?

En réaction à la vague antiparlementariste soulevée par l'affaire Boulanger, il s'agit donc  de  réaffirmer  les  bienfaits  qu'apporte  la  République  à  la  Nation  (on  apprendra d'ailleurs aux écoliers de la III  République que les deux sont indissociables) 

La République apporte    :

 * la paix : le rameau d'olivier, symbole pacifique depuis l'Antiquité, et le calme bucolique qui règne.

* la prospérité : la corne d'abondance, autre symbole antique, le chemin de fer (le progrès, la modernité et la croissance économique), les travaux des champs (les campagnes prospères où les paysans mangent à leur faim, cultivent une terre saine et fertile et nourrissent la population française)… Mais aussi la poitrine opulente de Marianne, mère nourricière.

* plus anecdotique : sont aussi représentés les arts (la palette) Marianne veille sur ses enfants, gages d'avenir (la France), telle une mère attentive et attentionnée.

Mais cette affiche est aussi intéressante par le lien qu'elle établit entre la IIIe République et la I , celle de 1792, issue de la Révolution de 89. C'est la continuité qui est saluée ici, la revendication de l'héritage révolutionnaire de 89 qui est mis en avant, en passant par dessus le I  Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet, la II  République 


Possibilité aussi de donner en analyse ce tableau de 1891 => c'est l'occasion, au delà de l'analyse du contenu/message, d'un rappel rapide des règles d'analyse d'un tableau = la composition, les lignes directrices, la palette de couleur, la lumière)

Suffrage universel Un bureau de vote en 1891. Peinture d'Alfred Bramtot (1852-1894) 1891 les Lilas, Hôtel de Ville



Exercice 2 : commentaire d'image avec question d'ensemble

(remettre en page les images )








Comment l’art contribue-t-il à l’élaboration de la culture républicaine à la fin du 19e siècle ?

 

Introduction

Groupe statuaire monumental, intitulé Triomphe de la République inauguré en 1899 place de la Nation, dans un quartier alors populaire de la capitale.

L’auteur Dalou est un ancien communard rêve d’un monument à la gloire des ouvriers. C’est pourtant un monument républicain qu’on lui commande, qu’il crée et pour lequel il reçoit la légion d’honneur des mains du psdt de la Rép le jour de l’inauguration.

Ce jour là, la foule porte les drapeaux rouges des ouvriers et bleu-blanc -rouge de la nation française. A l’époque, les statues publiques, en général des grands hommes ou commémoratifs d’événements importants de l’histoire républicaine, sont inaugurées en grande pompe. Elles témoignent de l’unité et de la vigueur de la nation française. Elles sont le point de ralliement lors des grandes fêtes civiques. Elles témoignent de la vigueur des rituels républicains de l’époque.

 

I/ Héritage de la Révolution française

C’est ma révolution française qui institue des rituels civiques pour ancrer dans les esprits et les cœurs l’amour de la République. Il faut remplacer dans les imaginaires et les sensibilités les codes et référents culturels de la monarchie. Les révolutionnaires plantent des arbres de la liberté, organisent des défilés républicains, panthéonisent leurs grands hommes. Le peuple n’est plus seulement spectateur des rituels politiques, il en devient l’acteur. Il en est aussi l’objet. Ici, les personnes représentées sont des allégories, mais ce sont aussi, physiquement, des corps de gens du peuple.

Le groupe statuaire reprend des symboles qui rappelle l’origine révolutionnaire de la République française. Un symbole (trad « ce qui rassemble ») est un signe de reconnaissance, décrypté aisément par toute personne éduquée aux valeurs républicaines. Les références à l’antiquité romaine (période républicaine) existent dans l’art révolutionnaire comme chez Dalou : le faisceau que tient la République est un symbole d’autorité. Les magistrats romains étaient entourés de licteurs qui portaient les mêmes faisceaux. Le génie tenant la flamme conduit le char. La flamme est une référence et un jeu de mot. Elle renvoie à la philosophie des lumières, qui est la 2e source d’inspiration des révolutionnaires républicains. Elle est aussi symbole du progrès. C’est le génie de la liberté. Il tient de son autre main les chaines brisées du despotisme.

L’œil avisé reconnaît enfin dans la femme, coiffée de son bonnet phrygien, marchant debout sur un char, une allégorie de la République. Elle est reprise par Delacroix dans son célèbre tableau, la Liberté guidant le peuple. Dalou y fait une référence directe, par le sein découvert. Plus tard, avec la 2nde République (1848-1851), cette femme deviendra Marianne. Sous la 3e République, des bustes de Marianne sont dans toutes les mairies.

 

II/ Idéologie proprement républicaine

Donc Marianne est la Liberté, elle est aussi la République. La République est le régime qui permet, qui crée la liberté nous dit la statue. Elle est le guide vers la libération du peuple. Cette Marianne-là a une portée universelle. Comme la DDHC, elle est un modèle pour les peuples du monde entier, ce que suggère le globe sur lequel elle avance.

Son char est tiré par deux lions, anciens animaux royaux, désormais symboles de la force du peuple. Mais c’est un peuple domestiqué, sous le joug qui tire le char. Ce joug qui permet de ne pas craindre la fureur et la force du peuple, c’est le suffrage universel. C’est lui qui transforme le peuple en nation. La République n’est donc pas le peuple, elle est l’émanation du peuple par le biais du suffrage universel, elle est régime représentatif. Les révolutionnaires déjà s’inspiraient de la Rome républicaine, et non pas de la démocratie directe d’Athènes. Symptomatiquement, si les lions sont à l’avant du char, la paix marche derrière le char. Elle porte les instruments de l’abondance et sème derrière elle fleurs et fruits.

Liberté, égalité, fraternité : devise de la République française. Un couple d’un homme et d’une femme, accompagné d’enfants entoure le char. Ils sont aussi le peuple, le peuple réel (l’ouvrier) et des allégories. La femme représente la Justice : elle en porte les signes (main de justice). L’homme est le travail. Les deux sont l’égalité car à égalité. Où est la fraternité ?

 

III/ Une spécificité de la statue de Dalou, la préoccupation sociale

Si les deux marchent de conserve, ils permettent l’abondance (le char est couvert de cornes d’abondance). Il y a là un message social clair. Pas d’abondance et pas de République sans justice face au travail, sans équité (symbole de la balance tenue par l’enfant devant la justice). La justice doit être la même pour tous, la République doit traiter tous les citoyens comme ses enfants. Or, à l’époque, la classe ouvrière n’adhère pas complétement à la République : la 3e Rép est pour elle « une république bourgeoise ».

Dalou lui veut croire en la valeur d’une loi républicaine de première importance. Les lois Ferry créant l’école primaire publique, gratuite, laïque et obligatoire constituent l’espoir pour l’ouvrier que ses enfants pourront sortir de la condition ouvrière (briser la reproduction sociale = émancipation par l’école). C’est pourquoi il place le jeune enfant avec ses livres dans les jambes de l’ouvrier portant sa masse.

 

Conclusion

Dalou a choisi de montrer une image de la République en mouvement, une promesse.

Remarque : à l’origine, le char de la République, placé dans un bassin d’eau était entourés de crocodiles en bronze crachant de l’eau vers la statue centrale. Ils faisaient partie du groupe monumental. Ils symbolisaient les dangers et les ennemis de l’idée républicaine.





Exercice 3 : Les contestations de la République, commentaire de texte

Le programme de L'Action Française (1908)


" L'Action française est le journal des bons citoyens désabusés de la République, ralliés à la Monarchie. (...) Seuls les intéressés, les nigauds et les pauvres primaires ignorants peuvent se soustraire à cette évidence : LA RÉPUBLIQUE C'EST LE MAL.

La République est le gouvernement des Juifs, des Juifs traîtres (...), des Juifs voleurs (...), des Juifs corrupteurs du peuple et persécuteurs de la religion catholique (...).

La République est le gouvernement des pédagogues protestants qui importent d'Allemagne, d'Angleterre et de Suisse un système d'éducation qui abrutit et dépayse le cerveau des jeunes Français.

La République est le gouvernement des francs-maçons qui n'ont qu'une haine : l'Église, qu'un amour : les sinécures et le trésor public ; fabricants de guerre civile, de guerre religieuse, de guerre sociale, parasites de nos finances, ils nous mèneront à une banqueroute matérielle et morale (...).

La République est le gouvernement de ces étrangers plus ou moins naturalisés ou métèques, qui (...) accaparent le sol de la France, ils disputent aux travailleurs de sang français leur juste salaire, ils font voter des lois qui ruinent l'industrie (...).

Régime abominable (...), la République est décidément condamnée, et la seule inquiétude de la raison française tient à ce qu'on ignore qui l'on mettra à la place de ce qui est. NOUS Y METTRONS LE ROI.

Le Roi : c'est-à-dire la France personnifiée par le descendant et l'héritier des quarante chefs qui l'ont faite, agrandie, maintenue et développée (...). Il est trop ridicule de vouloir être un peuple fort, un peuple puissant en Europe, sans un chef héréditaire pour veiller à notre destinée historique.

Mais le gouvernement du Roi est aussi le seul qui, en maintenant l'ordre, puisse effectuer parmi nous les mêmes progrès sociaux qu'ont accomplis les monarchies voisines, et ajouter à ces progrès tout ce que la richesse et le génie de notre race permettent de prévoir et de réaliser (...).

Patriotes français, nationalistes, antidreyfusards, catholiques - hommes d'ordre, hommes de progrès - riches, pauvres, de toute classe, de tout métier, de tout parti, vous qui en avez assez, qui êtes las de gémir, qui voulez en finir : vous lirez tous l'Action Française qui dira chaque jour, non seulement les maux publics, mais le moyen, le moyen sûr, le moyen radical, l'unique moyen de terminer les misères de la Patrie, JETER À BAS LA RÉPUBLIQUE ! PROCLAMER LE DUC D'ORLÉANS."

Après avoir présenté le document et le contexte, faites l'analyse du document pour montrer et expliquer en quoi l'Action Française est un mouvement d'extrême droite : nationaliste et xénophobe, monarchiste et anti-républicain.

En conclusion, vous vous demanderez si la violence des propos a entraîné une violence dans les actes entre 1898 et 1940 et quel fut le poids de l'AF dans l'histoire de France (recherches personnelles obligatoires)



 


samedi 20 janvier 2024

Les JO, c'est politique !

 Notes sur l’émission « Concordance des temps » (samedi 20/01/2024)

Le sport entre deux blocs 

 Jeux Olympiques modernes : Le 23 juin 1894, à la Sorbonne (Paris), les délégués de neuf pays fondent le Comité International Olympique (CIO). De ce jour date la renaissance des Jeux Olympiques. A l’origine, il s’agissait de rassembler, dans des événements sportifs, une sorte d’aristocratie des sportmen, sur le modèle des jeunes anglais des bonnes écoles. D’où l’accent qui est mis au départ sur l’amateurisme des sportifs qui participent aux JO. Mais il y a une évolution cf : Pierre de Coubertin, le fondateur des JO modernes affirme que « l’athlète moderne exalte sa patrie, sa race, son drapeau » (1935).

1921-1931 : Internationale rouge du sport => spartakiade (1927, Moscou)

1936 : JO de Berlin. Utilisés comme la vitrine du régime nazi

 

Après 1945, on voit renaître l’olympisme. Il y a une tension entre une défense d’un internationalisme pacifique et en même temps, une promotion de la compétition entre Etats, à travers le décompte des médailles. Les soviétiques entrent dans le circuit international du sport : l’URSS y voit la possibilité de s’engager dans une « diplomatie populaire » et de s’adresser à des opinions publiques qu’ils ne touchaient pas avant. L’URSS entre au CIO en 1951. Le pays investit dans le sport en créant le statut d’ « amateur d’Etat » càd des athlètes payés par l’Etat pour pouvoir s’entraîner (Rq/ dans le camp d’en face, on a le même style de torsion du principe de l’amateurisme avec la participation des militaires américain dans les compétitions sportives).

Les JO ont constitué entre 1945 et 1990 le champ de bataille d’une guerre d’influence entre les deux blocs, sans compter que les nations du Tiers-Monde tentaient de jouer leur partie.

 

1952 : JO de Helsinki (pays neutre)

2 villages olympiques. Les athlètes du bloc de l’est ont leur propre village olympique séparé. Espace clos, mais à mesure que les compétiteurs soviétiques font preuve, sur les stades, de fraternisation avec les autres compétiteurs, le village du bloc de l’est s’ouvre => repas organisé par les soviétiques entre rameurs de tous pays, avec toasts portés à l’amitié entre les peuples.

Le bloc soviétique utilise les athlètes pour mettre en avant son modèle cf Zatopek, le tchécoslovaque, qui a remporté successivement le 10 000 mètres, le 5 000 mètres et le marathon fait des conférences publiques où il vante le modèle communiste.

 

1956 : JO de Melbourne

Village olympique commun

Insurrection en Hongrie et sa répression par les soviétiques => plusieurs pays boycottent les JO. (ex. Pays-Bas. Un match de Water-Polo entre équipe soviétique et équipe hongroise donne lieu à une photo d’un nageur hongrois le visage couvert de sang à la suite d’un coup de crosse hongrois. Cette photo est titrée dans la presse « le bain de sang » avec une référence explicite à la répression.

https://www.dailymotion.com/video/x7r2bnp

A l’issue de ces jeux, 38 membres de la délégation du bloc de l’est décident de ne pas rentrer dans leur pays : ils « font le choix de la liberté » (référence au transfuge soviétique Kravtchenko et au titre de son livre publié en 1946 à New York). Une opération est montée par les dirigeants de Sports Ilustrated (magazine de sport, très populaire aux EUA, fondé par Henri Luce – Fortune, Time …- en 1954) pour les aider à émigrer aux Etats-Unis. En Janvier 1957, Freedom tour : ces transfuges font une série de réunions publiques pour lever des fonds pour aider les exilés hongrois.

Cf “Sports Illustrated and the Melbourne Defection”, Toby C. Rider, in  Cold War Games: Propaganda, the Olympics, and U.S. Foreign Policy , 2016, Pages 103–121. https://doi.org/10.5406/illinois/9780252040238.003.0007

A partir du milieu des années 1950, de plus en plus de compétitions internationales s’organisent, qui constituent autant d’occasions de rencontre entre les  athlètes des deux blocs. Pas seulement les JO cf aussi les « mondiaux » de tel ou tel sport.

1960 : Rome  +  1964 :Tokyo


1968 : JO de Mexico

1ere fois qu’ils sont retransmis en Mondivision  et en direct.

1er contrôles antidopages

Pour la 1ere fois, pas d’équipe allde (faussement) unifiée -> 2 délégations RFA/RDA

Dans le contexte de la lutte pour les droits civiques aux EUA, des athlètes mettent en scène leur dénonciation de la discrimination raciale et son soutien à la cause afro-américaine ccf la photo célèbre de Tommie Smith et John Carlos, poings levés et gantés (comme les Black panthers) sur le podium du 200 m

= mise en scène des tensions internes au sein du pays, largement reprise par la propagande soviétique.

Mais de la même manière, la gymnaste tchécoslovaque Vera Čáslavská  (4 médailles d’or) baisse ostensiblement la tête sur le podium au moment où retentit l’hymne soviétique : contexte = la répression du printemps de Prague.

Les pays nouvellement indépendants issus de la décolonisation sont l’objet de la propagande sportive des deux Grands : accueil d’athlètes du Tiers-Monde dans les universités, US comme sov, et distribution de bourses, construction d’infrastructures (ex. stade de Jakartà construit en 1962 sur des fonds soviétiques), organisation d’événements sportifs…

 

1972 : JO de Munich

La prise d’otages des lutteurs israéliens par le groupe « Septembre noir » palestinien qui a tourné au carnage lors de l’assaut final. Le tout est suivi en direct par 690 millions de téléspectateurs. Les preneurs d’otages réclamaient la libération de 200 prisonniers palestiniens, mais la 1ere ministre israélienne Golda Meir est intransigeante et refuse de négocier avec les terroristes. Malgré tout, c’est l’occasion de mettre au 1er plan de la scène internationale la question palestinienne.

Le village olympique était ouvert à la circulation et c’est la mise au premier plan de la question de la sécurité des athlètes et des installations (ce qui alourdira considérablement la facture des JO suivants cf le fiasco budgétaire des JO de 1976 à Montréal.)

 

L’ère des boycotts

1976 : JO de Montréal

En 1976, de nombreux pays d’Afrique boycottent les Jeux olympiques organisés à Montréal. Ce boycott n’est pas le premier du genre, l’olympisme est coutumier des scandales sportifs ou politiques. À Melbourne en 1956, six pays boycottent les JO. L’Égypte, l’Irak et le Liban protestent contre l’occupation franco-anglaise du canal de Suez, tandis que l’Espagne, les Pays-Bas et la Suisse manifestent leur désaccord avec l’intervention soviétique en Hongrie. Cette fois à Montréal, le boycott est massif et sans précédent, soulignent les chercheurs Catherine et Éric Monnin, auteurs du Boycott politique des Jeux olympiques de Montréal, aux Presses Universitaires de France. C’est presque tout un continent qui refuse de participer aux épreuves olympiques. Les pays africains dénoncent l‘apartheid en Afrique du sud. 

 

La question du dopage des nageuses est-allemandes est l’occasion de remettre en cause les pratiques anti-sportives au sein du bloc de l’est. https://youtu.be/mYuzMtoOOOs

 

1980 : JO de Moscou

 


Dès 1956, les dirigeants sportifs soviétiques évoquent la possibilité d’accueillir les JO. Ils investissent dans les infrastructures pour être en mesure de les accueillir. Ces Jeux ont permis la modernisation des services et lieux d’accueil des JO. La cérémonie d’ouverture est une réussite de la propagande soviétique : grands tableaux extrêmement réussis mettant en avant l’histoire et la culture russe et les valeurs de l’olympisme, la paix dans le monde … Mise en scène grandiloquente qui va servir de modèle pour les cérémonies suivantes.

Boycott des Etats-Unis, dont le prétexte est l’invasion de l’Afghanistan par l’armée rouge en 1979, mais le principe du boycott est évoqué bien avant, dès la connaissance du choix de Moscou comme ville d’accueil des JO. La dénonciation du non-respect des droits de l’Homme sert la propagande US. Mais le boycott n’est pas généralisé, même au sein du bloc des nations dites libres et les JO ont tt de même lieu sans trop de perturbation. En Europe, seule l’Allemagne de l’Ouest et la Norvège boycotteront ces Jeux. La France, l’Italie et la Grande-Bretagne maintiennent leur participation mais à des conditions différentes. Certains pays participeront mais sous bannière olympique. D’autres, comme la France notamment, refuseront de participer à la cérémonie d’ouverture.



 1984 : JO de Los Angeles

Boycott cette fois-ci des pays du bloc de l’est, encore que les occidentaux aident les athlètes de la Roumanie et de la Yougoslavie à participer à ces jeux. Et grand retour des sportifs chinois sur la scène olympique.

Ce sont des jeux qui ont été accusés d’être vendus au privé. MacDonald finance le stade nautique et Fuji le pas de tir. Le droit de porter de la flamme olympique est monnayé 3000$ du km. Pour la 1ere fois, présence des sponsors officiels qui achètent le droit d’utiliser l’image et le logo des JO => cf Fidel Castro qui dénonce cette marchandisation du sport (en 1988 à Séoul, la délégation cubaine boycottera les JO)


Lien vers une trace écrite d'un ancien sujet d'étude JO pour les STI 

Lien vers émission : sport et diplomatie



samedi 6 janvier 2024

Compo puissance -2

 Voici le 2e sujet proposé à la réflexion de mes 1ere SPE HGGSP. Si sa formulation peut désarçonner, en fait il s'agit très largement d'une réflexion filée tout au long du 2e chapitre consacré à l'impérialisme et à l'hégémonie. La difficulté consistait à choisir dans le cours les éléments qui répondent vraiment au sujet et laisser de côté tous les éléments qui pouvaient conduire à des hors-sujets, ou du moins à des développements trop annexes par rapport au fil directeur à suivre.


Sujet : la forme impériale est-elle condamnée par l'Histoire ?

plan fourni (ce n'est que la 2e compo de l'année !): 

1- les empires sont une forme de l'Etat et de la domination la plus ancienne et la plus répandue historiquement et géographiquement

2- toutefois, la montée des nationalismes au 19e siècle en Europe  (les élèves reprennent les points utiles du jalon sur l'empire ottoman) et la reprise des principes  nationalistes dans les territoires colonisés ont conduit à la progressive disparition des empires.

3- cependant, l'impérialisme s'est recomposé au XXe siècle sous la forme de l'hégémonie occidentale, si ce n'est américaine. (les élèves reprennent les points utiles du chapitre conclusif)



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