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dimanche 24 novembre 2024

Technopolice : vers la fin de la protection de la vie privée ?

Billet réalisé à partir de l'émission de Blast , Technopolice, vers un néofascisme en France ? (invité :  Félix Tréguer, chercheur associé au centre 'internet et société' du CNRS et militant à la Quadrature du Net) et dans une moindre mesure l'émission du Media, OSAP (invitée Vanessa Codaccioni, professeure au centre Sciences Politiques de Paris 8). Interview passionnant, plus théorique toutefois, mais qui vient apporter un cadre plus général de réflexion.





Un nouveau marché s'est ouvert depuis une bonne dizaine d'année en Occident, comme ailleurs : celui de la techno-sécurité. C'est la promesse de revenus juteux pour les entreprises de ce secteur qui vendent leurs logiciels autant à l'export qu'auprès des Etats démocratiques occidentaux. De nouvelles techniques à base de surveillance algorithmique et de croisement de fichiers ont ainsi été déployées par la police en France depuis 2011 et ce, sans encadrement juridique sérieux. Dans nos sociétés traumatisées par le matraquage médiatique et politique permanent autour des questions de sécurité (ce que V. Codaccioni appelle "la gouvernementalité par la peur"), un déploiement progressif de techniques intrusives de surveillance a forcé toutes les barrières et les garde-fous. Désormais, semble-t-il, les outils sont prêts pour la mise en place d'un Etat sécuritaire mettant en cause l'Etat de droit, au sens où il garantit les libertés fondamentales de l'individu.

Extrait du livre de Felix Treguer


En France, la reconnaissance faciale a commencé à être employée à partir de 2011. Il s'agit de comparaison faciale entre des images de la police et des photos d'identité issues des affaires policières (condamnés, suspects, témoins), mais aussi de documents d'état civil. L'ensemble a été regroupé dans le fichier TAJ de la police : en 2019 20 millions de fiches individuelles et 8 millions de photos faciales pour une utilisation massive (plus de 1600 fois/jour). La technologie algorithmique de reconnaissance a permis d'automatiser et d'accélérer la montée en charge de la constitution et de l'utilisation de ce fichier.

En mai 2021, le gouvernement soumet au Parlement la loi dite "Sécurité globale". Elle élargit et normalise l'usage des moyens de surveillance de la population :

  • Les services pouvant visionner les images de vidéoprotection sont élargis. Les polices municipales peuvent visionner les images tirées des caméras aux abords des commerces. Afin de "sécuriser les transports publics", certains agents de la RATP et de la SNCF ont accès à la vidéoprotection de la voie publique sous la responsabilité de l’État.
  • L’usage par les policiers et gendarmes des caméras piétons est généralisé. Lorsque la sécurité des agents est engagée, les images peuvent être transmises en direct au poste de commandement ainsi qu'aux agents impliqués dans la conduite et dans l'exécution de l'intervention. La possibilité d'utiliser ces images dans les médias pour l'information du public a été supprimée par le législateur afin de ne pas risquer d'alimenter une "guerre des images".
  • Le régime juridique de l’usage des drones par les forces de l’ordre, pratiqué jusqu'alors en l’absence de cadre clair, est défini : les cas de recours aux drones sont précisés et des garanties posées. Sur amendement du gouvernement, à titre expérimental pour cinq ans, les policiers municipaux peuvent également recourir à des drones pour "assurer l’exécution des arrêtés de police du maire".
Cependant, une partie de cet article a été censuré par les juges constitutionnels qui ont jugé que "le législateur n'a pas assuré une conciliation équilibrée entre les objectifs de valeur constitutionnelle de prévention des atteintes à l'ordre public et de recherche des auteurs d'infractions et le droit au respect de la vie privée".


Mais comment sont inscrites les photos dans le fichier TAJ, et sur quels critères une personne y est inscrite ? Les images prises par les caméras sont-elles conservées ? Aucun débat public sur ce point et aucun contrôle d'une autorité indépendante : un simple décret en 2012 est venu entériner la pratique policière de la reconnaissance faciale. La surveillance algorithmique des images de caméras (VSA) étant désormais possible, il semble que l'on prenne le même chemin avec le contrôle des mouvements et circulation des individus dans l'espace public. Un décret l'avait autorisé de façon provisoire pour les Jeux Olympiques de Paris (été 2024) et jusqu'en 2025, avec une définition de 6 ou 7 cas d'usage (du port d'armes à la station immobile prolongée dans l'espace publique). Mais récemment, le 1er ministre Michel Barnier vient d'indiquer qu'il avait l'intention de répondre "à une demande forte de sécurité, comme les dernières élections l'ont montré" (sic) par la généralisation de cette méthode qui permet aussi la reconnaissance faciale en direct. Par 226 voix contre 117, en juin 2023 le Sénat avait adopté une proposition de loi destinée à expérimenter pour une durée de trois ans le recours à la reconnaissance faciale "augmentée" dans l’espace publique.

 




Potentiellement, d'ici quelques mois, le temps que les algorithmes progressent et que le cadre légal soit créé, ce sera une surveillance totale de notre espace public qui sera possible. Par l'effet des différentes expérimentations à titre provisoire, des autorisations partielles, et par l'effet de pratiques non réglementées qu'on a imposées par le fait, ces dispositifs se sont disséminés dans la société. Loi après loi, les exceptions sont ôtées et ce qui était au départ inacceptable le devient : les lignes rouges se déplacent, elles finissent inévitablement par sauter. C'est ce qu'on appelle l'effet-cliquet.

(sur le site d'Amnesty. JO 2024 : Pourquoi la vidéosurveillance algorithmique pose problème )

En complément, écouter le débat sur le Media avec sénateur EELV Thomas Dossus et Katia Roux, chargée de plaidoyer pour Amnesty France, émission enregistrée à l'occasion du vote du Sénat évoqué plus haut : https://www.youtube.com/watch?v=ZBsxod0nvP8


Quels garde-fous ?
  • Les autorités indépendantes : 1978 : création de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés)
Or, en 2004 une réforme du droit des données fait perdre à la CNIL sa capacité de blocage (son pouvoir d'avis conforme). L'avis de la CNIL n'est plus que consultatif. D'une manière globale, son rôle a évolué et ses membres le conçoivent davantage comme une agence d' accompagnement du marché de l'innovation dont il s'agirait plutôt de s'assurer de fixer des normes de conformité et de bonnes pratiques (logique de la compliance).


Le droit ?
Le Conseil d'Etat et le Conseil constitutionnel sont les deux plus hautes juridictions de la Justice française et elles doivent s'assurer que les lois (CC) et les actes administratifs (CE) n'outrepassent pas l'état de droit : elles ont un rôle de protection des libertés et des droits des citoyens. Mais les limites que le Conseil Constitutionnel met aux innovations législatives sécuritaires paraissent bien timorées (voir plus haut). Le Conseil d'Etat, plusieurs fois saisi par des référés-liberté a bien sanctionné certaines pratiques abusives de la police et gendarmerie française (per ex. les décisions contre l'usage des drones), mais il statue dans le cadre des lois existantes, qui sont elles de plus en plus nombreuses à permettre la surveillance généralisée. Comme se le demande Vanessa Codaccioni, quel éventuel futur gouvernement remettrait radicalement en cause la logique sécuritaire actuelle et abolirait les lois existantes ? Cela ne s'est quasiment jamais vu dans l'histoire récente de la France.


Le droit européen, de son côté, interdit par principe la cybersurveillance et la conservation de données personnelles (ce qu'est en partie le fichier TAJ). Celle-ci n’est autorisée qu’à titre exceptionnel, lorsqu’elle est nécessaire et proportionnée pour préserver certains intérêts supérieurs. Mais les lois françaises passées sont conformes européens puisque
  • les mesures de surveillance généralisée en cas de menace grave pour la sécurité nationale, les mesures de surveillance ciblée pour “la lutte contre la criminalité grave et de la prévention des menaces graves contre la sécurité publique”, dès lors que la durée de conservation des données est limitée à ce qui est strictement nécessaire et que les personnes concernées “disposent de garanties effectives contre les risques d’abus” ;
  • Et l’analyse automatisée et le recueil des données en temps réel est conforme au droit européen dès lors que “l’État membre se trouve confronté à une menace grave pour la sécurité nationale, qu’il est limité aux personnes à l’égard desquelles il existe une raison valable de soupçonner qu’elles sont impliquées d’une manière ou d’une autre dans des activités de terrorisme”, et qu’il existe un recours juridictionnel ou administratif effectif.


UPDATE fin Janvier 2025
Désormais, les maques sont tombés. Depuis l'investiture de Donald Trump aux Etats-Unis, avec le salut nazi d'Elon Musk et les décrets en rafale pris par Trump, nul ne peut ignorer que le projet politique porté par la Tech californienne et la finance spéculative (nouvel avatar du capitalisme) est raciste, réactionnaire et violent. C'est pourquoi les instruments de surveillance de masse dont les gouvernements (tous plus ou moins susceptibles de basculer en Occident) se sont dotés depuis quelques années sont particulièrement dangereux.

J'ajoute donc le transcript d'un passage de Sylvie Laurent dans cette émission de Au Poste-Mediapart que je recommande. Et je recommande également la lecture des ouvrages de Sylvie Laurent. 


" E.M. préside [...] à quelque chose qui est le fait d'orchestrer et de permettre un processus de violence et d'exclusion sociale dont il faut s'attendre à ce qu'il prenne des proportions tout à fait extraordinaires. Et ça me permet de revenir sur la Tech ; les gens se demandent quel est le projet de la Tech et pourquoi cette espèce de fusion avec l'Etat, avec le régalien [...] ce qu'ils ont en commun et ce qu'ils ont tous compris, c'est que face à la Chine et aux nécessités de financement et la productivité un petit peu ralentie, il fallait investir massivement dans ce qui est l'avenir des sociétés occidentales [...] l'industrie de la surveillance, de l'incarcération, et la gestion des populations jugées en surplus. Et aujourd'hui, l'essentiel des investissements qui sont faits par la Tech, de Anduril, les sociétés d'armement jusqu'à certains programmes de la Nasa, en passant bien sûr par Meta, Oracle bien sûr, ce sont des programmes qui proposent des drones, des caméras de surveillance, des bracelets électroniques ; c'est un projet de collection de données sans précédent qui vise principalement à vendre aux quatre coins du monde un système de biométrie, de surveillance, d'incarcération numérique etc Et donc, ce projet là me semble être incarné dans la photo par E.M. [...] et les rafles ont commencé, à l'heure où nous parlons, dans les grandes villes des Etats-Unis."


Ainsi, comme dans les années 1970 où le retournement économique avait produit la mondialisation généralisée et le neolibéralisme pour l'accompagner, je souscris tout à fait à l'analyse de Sylvie Laurent qui voit dans la recherche de nouveaux gisements de profits une des raisons du basculement dans le neo-fascisme.


UPDATE Mars 2025
technopolice, technojustice, on va toujours plus loin.




dimanche 18 février 2024

La dénazification, mission impossible




La dénazification, mission impossible: Mise en place dès la fin de la guerre, la dénazification de l'Allemagne a durablement sorti la société allemande des affres du totalitarisme. Et pourtant ! Cette vaste opération d'épuration fut loin d'être totale et a connu bien des ratés et des limites. Regardez le documentaire La dénazification, mission impossible en intégralité et en replay sur la chaîne de télévision LCP - Assemblée nationale

Le débat qui suit est aussi extrêmement intéressant. Il fait participer Johan Chapoutot. (Lien)

Attention, le documentaire et son prolongement n'est disponible que jusqu'au 7 mars.


Ci-dessous je propose un QCM qui peut servir de point d'appui pour les élèves pour prendre des notes sur de documentaire. C'est du moins comme cela que je l'utilise en classe.

mercredi 11 octobre 2023

Un sujet d'analyse d'image sur l'URSS de Staline

  

Sujet  : Analyse critique de document

En quoi ce tableau du « réalisme soviétique » est-il une œuvre de propagande ?





Staline et les membres du Politburo au parc Gorki de Moscou (« le central park russe »). 

Ce tableau a été réalisé pour l’exposition internationale de New York par l’artiste soviétique Svarog (1939). Parmi les éléments identifiables sur le tableau, on voit en arrière-plan le pont de Crimée – pont suspendu en acier inauguré sur la Moskova en 1938- et à droite la tour des parachutes, la principale attraction du parc dans les années 1930. Notons que l’artiste a retouché son oeuvre pour faire disparaître Piotr Smirnov, commissaire du peuple à la marine de guerre, fusillé peu après la réalisation du tableau.

 

Faire l’analyse détaillée de ce tableau pour mettre en évidence à la fois les procédés et les thèmes de propagande soviétique visibles sur le tableau. N’oubliez pas d’identifier les destinataires de l’œuvre et de présenter ce qu’est le « réalisme soviétique » en introduction, et de « critiquer » le document en conclusion.

  

samedi 20 juin 2020

Exercice méthodo rédaction d'un paragraphe (QP les régimes totalitaires, points communs/différences)

Exercice rédaction des paragraphes

Support : dans la composition sur les régimes totalitaires, partie 1 pour définir « régime totalitaire »

Texte de l’élève


Les idéologies totalitaires se sont construites sur la même condamnation de la démocratie et de ses valeurs de pluralisme et de tolérance. Alors que les régimes autoritaires consistent à n’avoir qu’un parti, appelé parti unique. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’électorat ni de vie démocratique. Tout est confondu au parti en place et ce dernier contrôle tous les secteurs de la vie collective. Tous les fonctionnaires et membres doivent donc se plier aux exigences du parti. Le parti unique est le premier outil indispensable à la transmission des idées totalitaires sur l’ensemble de la population. Pendant le règne de l’Allemagne nazie, l’admiration du chef (« fûhrer » en allemand) Hitler est très présente dans la vie quotidienne. En effet, Adolf Hitler est vu comme le guide, le sauveur et représente à lui seul la nation allemande. Sous le régime nazi, il y a plusieurs manières de rendre « hommage » à Hitler. Le plus connu est le salut hitlérien, qui consiste à dire « Heil Hitler ! (Bonjour Hitler !) en tendant le bras droit en avant vers le ciel et en gardant la main tendue. Par ailleurs le portrait du chef que l’on doit saluer dans les bâtiments administratifs nazis ou à la gestapo permet d’idolâtrer une fois de plus. Hitler est donc omniprésent. Mais quelques fois, cette omniprésence crée un fanatisme auprès de certaines personnes qui le considèrent comme le sauveur de toutes les difficultés économiques et politiques. On retrouve aussi cette idée du culte du chef en URSS avec Staline et en Italie avec Mussolini du fait que le chef soit la personne référentielle du peuple, qu’une fois au pouvoir il est la personne la plus importante, la plus respectée entre autre par l’utilisation de la propagande. En Italie, le culte du chef est souligné par la mise en scène du ministère de la Presse et de la Propagande : fêtes, défilés, affiches, radio.

Dans ces trois régimes, l’économie est fortement contrôlée, les grèves et autres rebellions sont formellement interdites car ils ne veulent aucun conflit social. L’Allemagne et l’Italie suppriment les syndicats. En revanche, le régime soviétique les maintient mais ils sont dans une dépendance totale au régime. L’éducation est elle aussi encadrée. L’embrigadement de la jeunesse est une priorité pour ces régimes car elle représente l’avenir. On leur inculque le sens de la communauté nationale ou raciale (surtout en Allemagne), l’esprit de sacrifice, l’obéissance absolue au chef et le mépris du faible. Dès l’école maternelle, les jeunes italiens développent la force physique et le civisme dans les organisations paramilitaires et à partir de 15 ans, ils rejoignent les jeunesses fascistes. Le document sur les organisations satellites du parti national fasciste de 1939 souligne l’importance des jeunesses fascistes puisque l’effectif est de 7 891 547 membres. Le but de cette politique d’embrigadement de la jeunesse est de créer une société neuve avec l’ « Homme nouveau » qui représente la force et la nation. C’est un homme musclé, fort qui valorise la violence. En Allemagne et en URSS, ce principe de jeunesse existe aussi et est fondé sur les mêmes valeurs. Les salariés sont encouragés à rejoindre les syndicats les syndicats fascistes et de « dopolavoro », organisme prenant en charge les loisirs, ce qui permet de contrôler le temps libre, donc la vie privée.

Rappel : structure

Définition du thème.

Thèse premier paragraphe

Argument 1

Justification de l’argument 1

Argument 2

etc

Transition

Thèse deuxième paragraphe

Etc

 

Re-écrire uniquement le raisonnement d’ensemble = recopier les phrases thème, thèse, argument, transition.

Bilan ?

 

Améliorer les paragraphes.

Compléter le raisonnement d’ensemble

Style et choix de vocab

Reprendre les justifications : vérifier que les idées sont adaptées à l’arguement = permettent d’expliquer et de prouver l’argument +vérifier que les idées (affirmations générales) sont prouvées par des exemples précis.

 

 

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 Exercice rédaction 

Texte de l’élève

Les idéologies totalitaires se sont construites sur la même condamnation de la démocratie et de ses valeurs de pluralisme et de tolérance. Alors que les régimes autoritaires consistent à n’avoir qu’un parti, appelé parti unique. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’électorat ni de vie démocratique. Tout est confondu au parti en place et ce dernier contrôle tous les secteurs de la vie collective. Tous les fonctionnaires et membres doivent donc se plier aux exigences du parti. Le parti unique est le premier outil indispensable à la transmission des idées totalitaires sur l’ensemble de la population. Pendant le règne de l’Allemagne nazie, l’admiration du chef (« fûhrer » en allemand) Hitler est très présente dans la vie quotidienne. En effet, Adolf Hitler est vu comme le guide, le sauveur et représente à lui seul la nation allemande. Sous le régime nazi, il y a plusieurs manières de rendre « hommage » à Hitler. Le plus connu est le salut hitlérien, qui consiste à dire « Heil Hitler ! (Bonjour Hitler !) en tendant le bras droit en avant vers le ciel et en gardant la main tendue. Par ailleurs le portrait du chef que l’on doit saluer dans les bâtiments administratifs nazis ou à la gestapo permet d’idolâtrer une fois de plus. Hitler est donc omniprésent. Mais quelques fois, cette omniprésence crée un fanatisme auprès de certaines personnes qui le considèrent comme le sauveur de toutes les difficultés économiques et politiques. On retrouve aussi cette idée du culte du chef en URSS avec Staline et en Italie avec Mussolini du fait que le chef soit la personne référentielle du peuple, qu’une fois au pouvoir il est la personne la plus importante, la plus respectée entre autre par l’utilisation de la propagande. En Italie, le culte du chef est souligné par la mise en scène du ministère de la Presse et de la Propagande : fêtes, défilés, affiches, radio.

Dans ces trois régimes, l’économie est fortement contrôlée, les grèves et autres rebellions sont formellement interdites car ils ne veulent aucun conflit social. L’Allemagne et l’Italie suppriment les syndicats. En revanche, le régime soviétique les maintient mais ils sont dans une dépendance totale au régime. L’éducation est elle aussi encadrée. L’embrigadement de la jeunesse est une priorité pour ces régimes car elle représente l’avenir. On leur inculque le sens de la communauté nationale ou raciale (surtout en Allemagne), l’esprit de sacrifice, l’obéissance absolue au chef et le mépris du faible. Dès l’école maternelle, les jeunes italiens développent la force physique et le civisme dans les organisations paramilitaires et à partir de 15 ans, ils rejoignent les jeunesses fascistes. Le document sur les organisations satellites du parti national fasciste de 1939 souligne l’importance des jeunesses fascistes puisque l’effectif est de 7 891 547 membres. Le but de cette politique d’embrigadement de la jeunesse est de créer une société neuve avec l’ « Homme nouveau » qui représente la force et la nation. C’est un homme musclé, fort qui valorise la violence. En Allemagne et en URSS, ce principe de jeunesse existe aussi et est fondé sur les mêmes valeurs. Les salariés sont encouragés à rejoindre les syndicats les syndicats fascistes et de « dopolavoro », organisme prenant en charge les loisirs, ce qui permet de contrôler le temps libre, donc la vie privée.

Rappel : structure

Définition du thème.

Thèse premier paragraphe

Argument 1

Justification de l’argument 1

Argument 2

etc

Transition

Thèse deuxième paragraphe

Etc

 

Re-écrire uniquement le raisonnement d’ensemble = recopier les phrases thème, thèse, argument, transition.

Bilan  : il manque des éléments dans l'articulation des raisonnements pour plus de logique et de clarté

 

Améliorer les paragraphes.

Compléter le raisonnement d’ensemble

Style et choix de vocab pour être le plus synthétique et le plus précis possible. Supprimer /reécrire les phrases maladroites

Reprendre les justifications : vérifier que les idées sont adaptées à l’argument = permettent d’expliquer et de prouver l’argument. Vérifier que les idées (affirmations générales ) sont prouvées par des exemples précis

 

 


Les idéologies totalitaires se sont construites sur la même condamnation de la démocratie et de ses valeurs de pluralisme et de tolérance. Alors que les régimes autoritaires consistent à n’avoir qu’un parti, appelé parti unique. Pendant le règne de l’Allemagne nazie, l’admiration du chef (« fûhrer » en allemand) Hitler est très présente dans la vie quotidienne. Dans ces trois régimes, l’économie est fortement contrôlée. L’Allemagne et l’Italie suppriment les syndicats. L’éducation est elle aussi encadrée. L’embrigadement de la jeunesse est une priorité pour ces régimes Le but de cette politique d’embrigadement de la jeunesse est de créer une société neuve avec l’ « Homme nouveau ».

reécriture

 

 

 

 

 

 

 

 

1

Alors que les régimes autoritaires consistent à n’avoir qu’un parti, appelé parti unique. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’électorat ni de vie démocratique. Tout est confondu au parti en place et ce dernier contrôle tous les secteurs de la vie collective. Tous les fonctionnaires et membres doivent donc se plier aux exigences du parti. Le parti unique est le premier outil indispensable à la transmission des idées totalitaires sur l’ensemble de la population

 

 

 

 

 

2

Pendant le règne de l’Allemagne nazie, l’admiration du chef (« fûhrer » en allemand) Hitler est très présente dans la vie quotidienne. En effet, Adolf Hitler est vu comme le guide, le sauveur et représente à lui seul la nation allemande. Sous le régime nazi, il y a plusieurs manières de rendre « hommage » à Hitler. Le plus connu est le salut hitlérien, qui consiste à dire « Heil Hitler ! (Bonjour Hitler !) en tendant le bras droit en avant vers le ciel et en gardant la main tendue. Par ailleurs le portrait du chef que l’on doit saluer dans les bâtiments administratifs nazis ou à la gestapo permet d’idolâtrer une fois de plus. Hitler est donc omniprésent. Mais quelques fois, cette omniprésence crée un fanatisme auprès de certaines personnes qui le considèrent comme le sauveur de toutes les difficultés économiques et politiques. On retrouve aussi cette idée du culte du chef en URSS avec Staline et en Italie avec Mussolini du fait que le chef soit la personne référentielle du peuple, qu’une fois au pouvoir il est la personne la plus importante, la plus respectée entre autre par l’utilisation de la propagande. En Italie, le culte du chef est souligné par la mise en scène du ministère de la Presse et de la Propagande : fêtes, défilés, affiches, radio.

 

 

 

 

 

3

Dans ces trois régimes, l’économie est fortement contrôlée, les grèves et autres rebellions sont formellement interdites car ils ne veulent aucun conflit social. L’Allemagne et l’Italie suppriment les syndicats. En revanche, le régime soviétique les maintient mais ils sont dans une dépendance totale au régime.

 

 

 

 

4

L’éducation est elle aussi encadrée. L’embrigadement de la jeunesse est une priorité pour ces régimes car elle représente l’avenir. On leur inculque le sens de la communauté nationale ou raciale (surtout en Allemagne), l’esprit de sacrifice, l’obéissance absolue au chef et le mépris du faible. Dès l’école maternelle, les jeunes italiens développent la force physique et le civisme dans les organisations paramilitaires et à partir de 15 ans, ils rejoignent les jeunesses fascistes. Le document sur les organisations satellites du parti national fasciste de 1939 souligne l’importance des jeunesses fascistes puisque l’effectif est de 7 891 547 membres

 

 

 

 

 

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Le but de cette politique d’embrigadement de la jeunesse est de créer une société neuve avec l’ « Homme nouveau » qui représente la force et la nation. C’est un homme musclé, fort qui valorise la violence. En Allemagne et en URSS, ce principe de jeunesse existe aussi et est fondé sur les mêmes valeurs. Les salariés sont encouragés à rejoindre les syndicats les syndicats fascistes et de « dopolavoro », organisme prenant en charge les loisirs, ce qui permet de contrôler le temps libre, donc la vie privée.

 

 

 


Exercice sur les totalitarismes

Etude critique de document : le pacte germano-soviétique

Faire l'analyse critique du doc 1 en s'aidant du cours et du doc 2 

Objectif : Le pacte germano-soviétique est-il une alliance naturelle ou une alliance de circonstance entre deux totalitarismes ?

Pour vous aider : quelles sont les thématiques abordées ? 

  •  les motivations revendiquées par le PCF pour justifier le pacte germano-soviétique
  • une méfiance mutuelle entre IIIe Reich  et URSS
  • une alliance "contre-nature"

 

Doc 1 : Déclaration du parti communiste français, L’Humanité, 25 août 1939

 

« Au moment où l’Union Soviétique apporte une nouvelle et inappréciable contribution à la sauvegarde de la paix constamment mise en péril par les fauteurs de guerre fascistes, le parti communiste français adresse au  pays du socialisme, à son Parti et à son grand chef Staline, un salut chaleureux. Depuis vingt-deux ans, le pouvoir des travailleurs démontre aux peuples de l’univers que le socialisme, c’est la paix.[…] Hitler, en reconnaissant la puissance du pays du socialisme, accuse du même coup sa propre faiblesse. Ce succès que l’Union Soviétique vient de remporter, nous le saluons avec joie, car il sert la cause de la paix.

La conclusion d’un tel pacte de non-agression ne peut que réjouir tous les amis de la paix.[…] Tous savent qu’un tel pacte […]n’a rien de commun avec certains autres traités […] comme le honteux diktat de Munich qui permit le dépècement de la Tchécoslovaquie.[…] Le pacte de non-agression qui vient d’être signé à Moscou est un coup direct à l’agression. »


Doc 2 : carte postale française (fin août 1939)


doc trouvé sur histoire-image.org