ancienne TE du cours
Qu’est-ce que la guerre
froide ?
Conflit idéologique entre deux
modèles de société, qui tous deux cherchent à s’étendre et à détruire l’autre.
Car antagonisme de nature entre les deux modèles.+ Contexte de relatif
équilibre des forces (deux grands Etats, fortes armées et équilibre de la
terreur) => tout conflit direct est impossible
=> URSS et EU sont condamnés à
trouver des alliés, à séduire les populations pour diffuser leur modèle, à
déstabiliser le camps adverse pour l’amener à faire des erreurs en terme
d’image de marque sur la scène internationale. Il y eut des guerres pdt la
guerre froide. Elles concernent des moments où les EU décident de stopper
l’expansion du communisme (théorie du containment et des dominos)…mais le plus souvent,
la guerre froide s’exprime par des moments de fortes tensions pour des enjeux
symboliques (Berlin, Cuba)
=> Les populations sont les enjeux des politiques des
deux superpuissances
Dans ce contexte, la propagande
et le contrôle des populations, la maîtrise de l’opinion publique sont cruciaux.
I/ Diffuser et séduire : propagandes et débats
intellectuels de la guerre froide
A) La
propagande soviétique
1- Le paradis des
travailleurs
- PC au service des ouvriers et des paysans. Pas de
patrons et donc pas d’exploitation. Juste répartition de la richesse
(services publics quasi gratuits …).
- La science et l’éducation au service du peuple (ex.
Lyssenko, la génétique n’existe pas, il n’y a que des caractères acquis,
conditionné => un monde meilleur est possible) (voir post de ce blog Science et idéologie)
Thématique encore renforcée au
moment de la coexistence pacifique et de la Détente = faire la preuve que le
modèle com est le meilleur par le dvlppt économique de l’URSS (stratégie de
Khrouchtchev) et par les réussites techniques (Spoutnik)
2- Un paradis attaqué
par les forces du mal
- Les EU sont les agresseurs, les impérialistes. Le
capitalisme ne peut tolérer à côté de lui un système communiste qui fait
la preuve qu’il peut fonctionner
ð
Gde attention de la part des dirigeants sov. à
toujours laisser les US prendre les initiatives et à, en apparence, ne faire
que répondre : Cf. Pacte de Varsovie seulement en 1955 quand l’OTAN =
1949. Cf. Création de la RDA après celle de la RFA . Cf. Interventions du pacte
de Varsovie à Budapest et à Prague, pas de l’armée rouge …Cf. Propagande
communiste en France et en Europe contre les GI’s « US go home !) Cf. Appel de
Stockholm contre l’arme atomique etc
3-Les
intellectuels au service de la propagande
- Doctrine jdanovienne du réalisme soviétique
- Dans les pays européens où il existe de forts
partis communistes = les intellectuels engagés et les compagnons de route
=> débat : peuvent-ils garder leur liberté critique ? cf. Mot
de Sartre « ne pas désespérer Billancourt » = il faut garder
pour soi ses critiques pour ne pas affaiblir le mouvement communiste. Idem
à propos du procès Kravchenko (« j’ai choisi la liberté »)
B) La propagande américaine
1- La terre de la
liberté
- Insistance sur les droits de l’Homme et la
démocratie => les alliés des EU sont incités à approfondir la démocratie
(ex. Japon) (ex. Les EU soutiennent la construction européenne)
- Condamnation de la terreur stalinienne et de l’URSS
comme un Etat totalitaire (définition du concept par Hannah Arendt,
philosophe allemande exilée aux EU en 1951 dans son livre Les origines
du totalitarisme : URSS et All Nazie, pas de différence de
nature)
R/ Dans cette perspective, la
déstalinisation menée par Khrouchtchev peut être vue comme une réponse à cette
critique = désolidariser dans l’esprit des opinions publiques mondiales la
terreur stalinienne du système soviétique => nécessité de substituer à la
terreur des moyens plus subtils de contrôle de la population = endoctrinement.
2- Un
interventionnisme juste, pour le bien des peuples du monde
- Le lien entre misère et propagation du communisme
est fait dès la doctrine Truman => aide économique du plan Marshall et
soutien économique aux régimes alliés (cf. ASEAN…)
- Les interventions militaires des EU se font dans le
cadre de l’ONU qd c’est possible (cf. Guerre de Corée) et pour protéger
des pays agressés = défense du droit international, pour soutenir des
processus démocratiques (tenue d’élections libres = exemple du Vietnam du
sud) …
2 camps , deux visions du monde. Difficile d’être neutre ou
de militer pour une 3e voie cf les contradictions du mvt des
non-alignés.
II/ Agir et être agi : les peuples dans la guerre
froide
A) La
peur
- L’époque de la guerre froide est d’abord une époque
de peur du nucléaire (Cf. les exercices de la sécurité civile aux EU pour
préparer la pop à une attaque nucléaire + les abris antiatomique
individuels + cinéma des années 50 avec ce thème du nucléaire)
- L’ennemi invisible = la guerre des espions (cf.
procès des époux Rosenberg) => délire paranoïaque du Mac Carthysme.
- =>Pacifisme qui court sur tte la période (cf
Stockholm mais aussi les années 60 mvt de la jeunesse ‘flower power’ et
les années 80 en Europe au moment de la crise des euromissiles)
B) Contestations
et répression dans le monde communiste
·
Difficile de contester dans le monde
communiste => Montrer les techniques de contrôle social (délations, vie
dans les appartements communautaires, police politique cf. STASI) =>
contestation à la marge (cf les blagues soviétiques -punies de 5 ans
d’emprisonnement tt de même !-) Les grands contestataires des années 50 et
60 sont obligés de publier en Occident, via les samizdat, pour contourner la
censure cf. Soljenitsyne.
·
Les années 50 et 60 sont l’époque des
affrontements internes au sein de chaque bloc d’une contestation frontale et
radicale des modèles et du système mais échec = Budapest et Prague, tentative
de sortir du système imposé par Moscou.
Budapest, Mur de Berlin + Prague
manifestent pour tous, y compris OP de l’est que le système soviétique prive
les peuples de liberté. => Peur et sentiment d’emprisonnement repris par la
propagande us. Cf. Discours de Kennedy devant le mur !
- Dissidence dans les années 70. Portrait de Andreï
Sakharov
C) Contestation
et répression dans le monde occidental
- L’impact
de la guerre du Vietnam sur l’OP et sur la pol ext US
Carter et la politique des bons sentiments => fin de la
bonne conscience us ?
- Terrorisme
d’extrême gauche en occident dans les 70’s. <= refus du système
capitaliste et libéral / L’ex italien des ’années de plomb’. CIA et
extrême droite interviennent secrètement pour terroriser/ manipuler l’OP
Bilan
A l’est, la GF vient renforcer le
système totalitaire mis en place par Staline en interdisant toute critique, au
nom de la lutte contre l’ennemi impérialiste. A l’Ouest, les situations sont
plus contrastées. Il faut différencier les pays où les communistes sont
nombreux comme en Europe la France ou l’Italie => Une OP déchirée, les pays
qui sont dans la « chasse gardée américaine » (Amérique latine) où
l’idéologie communiste est partout combattue, les EU eux-même où l’OP est
majoritairement anticommuniste mais où les contestations sont possibles.
Elargissement
La guerre froide au
« Sud » (on disait le Tiers-Monde) s’est traduite très concrètement
par des choix politiques contraints au moment des décolonisations (intégrer tel
ou tel bloc, adopter telle ou telle politique de développement) et, pour certains pays, par l’entrée dans des conflits
dont les enjeux leur étaient largement extérieurs cf. Vietnam
Fiches d'accompagnement
A l'occasion d'une sortie "théâtre"
Audience (écrite en 1975) est l’ une de ses pièces les plus connues, mise à
l'affiche à Prague au lendemain de la révolution de velours en décembre 1989. Vernissage (également en 1975), comme
Audience est une pièce en un acte. Ces deux pièces font partie d’une trilogie
Ferdinand Vanek, double
imaginaire de l’auteur et personnage central des trois pièces rencontre son
employeur (Audience), ses amis (Vernissage) et un artiste intégré au système
(Pétition). Savoureux, ces trois moments de la vie de Ferdinand Vanek sont
l’occasion de créer une galerie de personnages. Chacun d’eux se débat dans ses
contradictions, entre conscience et compromis. Audience, Vernissage et Pétition racontent les travaux et les
journées du dissident confronté aux lâchetés et aux pressions quotidiennes du
pouvoir, comme à celles de ses proches qui l’appellent à trahir, à collaborer,
à se renier…
V. Havel dit qu’il a écrit
ces trois pièces « pour s’amuser », lui qui ne pouvait être
officiellement artiste. Etant exclu des salles officielles, il crée des
représentations chez lui, pour ses amis.
Qui est Vaclav Havel ?
Issue d'une riche famille d'entrepreneurs dans le
bâtiment, de Prague, Vaclav Havel a connu une enfance harmonieuse dans un
milieu cultivé. Tout change après le
putch communiste de 1948. Il ne peut pas étudier comme il le souhaite. En
1961, il entre au théâtre, Na Zabradli, comme accessoiriste, pour lequel il
écrit ses premières pièces, influencées par le théâtre de l'absurde. Il écrit
pour des revues artistiques, devient président du Club des écrivains
indépendants... L'écrasement du
Printemps de Prague par l'armée soviétique et ses alliées, en 1968, et la « normalisation »
qui s'en suit, obligent Vaclav Havel à quitter le champ de la culture
officielle. Il s'engage dans l'opposition anticommuniste, il est l'un des promoteurs de la fameuse Charte 77, grand mouvement
de dissidents tchécoslovaques. Pour ses écrits revendiquant les Droits de
l’Homme, il est mis en prison, à plusieurs reprises, où il passe, au total,
près de cinq ans.
En
novembre 1989, Vaclav Havel devient la principale figure de la Révolution de
velours. Quelques
semaines plus tard, l'impossible devient réalité : il est élu Président de la
Tchécoslovaquie. Après l'éclatement de
la fédération tchécoslovaque, en janvier 1993, il devient le premier Président
de la République tchèque pour être réélu, en janvier 1998. Son mandat de
cinq ans expire le 2 février 2003. Durant ses deux mandats, il pilota la
démocratisation de son pays, puis son adhésion à l'OTAN (1999) et les
préparatifs pour l'entrée dans l'UE, conclue en 2004. Il est mort à 75 ans en
2011.
Le théâtre de Vaclav Havel
Vaclav Havel, maître du théâtre
de l'absurde, a écrit une quinzaine de pièces, dont le thème dominant est
l'identité humaine en crise.
Václav Havel n’a jamais dissocié son
écriture de la politique. Mais, l’auteur dramatique n’est pas
homme à exprimer son combat politique de façon didactique : il préfère
dépeindre simplement les gens qui l’entourent.
Václav Havel nous livre un témoignage à valeur universelle, une vision « d’en bas » des effets d’un
système totalitaire qui pèse sur l’homme et fait de sa vie un mélange de peurs,
de frustrations et d’hypocrisies. D’hier et d’aujourd’hui, d’ici ou
d’ailleurs, ces pièces, traitées avec un humour propre à Havel, nous incitent à
rester vigilants par rapport à toutes les formes actuelles de « dictature
ordinaire ».
« Dans la civilisation
déshumanisante et technique d'aujourd'hui, le théâtre est un des ilots
importants de l'authenticité humaine. Il est précisément, si ce monde ne doit
pas mal finir, ce qu'il faut absolument défendre et cultiver. Après tout le
retour d'une subjectivité humaine irremplaçable, d'une personnalité humaine
concrète bref, de la conscience humaine, est ce dont le monde de méga-machines
et de méga-bureaucraties anonymes a besoin. (…) Le théâtre, il est vrai,
n’est pas seulement une forme d’expression parmi d’autre. Il est la seule
expression où l’homme s’adresse à un autre homme, chaque jour, maintenant et
sans arrêt. Grâce à cela le théâtre n’est pas uniquement un lieu où l’on
raconte des histoires. Il est le lieu de rencontres entre les hommes, un espace
de l’existence humaine qui se dépasse pour témoigner sur le monde, sur elle-même : il est un
lieu de dialogue vivant, unique et inimitable qui parle de la société et de ses
tragédies, de l’homme, de son amour, de son mal et de sa haine. Le théâtre est
un foyer de la communauté humaine, le point de cristallisation de sa vie
spirituelle, c’est un espace de sa liberté et de son contentement. » (V. Havel)
LES ANNEES 50 AUX
ETATS-UNIS : UNE ERE DE PSYCHOSE ?
Thème 1 = Le Maccarthysme
Aux débuts de la guerre froide,
les américains ont peur. Le climat international est extrêmement tendu. Leur
pays est de nouveau en guerre en Corée. Mais ils ont aussi peur des « ennemis
intérieurs ». Ils soutiennent une « chasse aux rouges » menée
par le sénateur Mccarthy.
|
MacCarthy devant la commission du Sénat montre une carte des adhérents du PC dans les différents états des EU. |
Les origines du
maccarthysme remontent à 1946. Cette
année-là, le président Truman met en place une commission temporaire, chargée
d’enquêter sur la loyauté des fonctionnaires fédéraux. A partir de 1947, les
administrations reçoivent la consigne d'interroger leurs employés et de
renvoyer éventuellement les « security risks », ceux qui, par leurs
opinions sinon par leurs activités, menacent la sécurité des États-Unis. Le FBI
(Federal
Bureau of Investigation, dirigé par J Edgar Hoover) recueille des renseignements et crée des fichiers qui ne cessent pas de grossir. Il
suffit de relever les noms des abonnés à certains périodiques, des adhérents à
des associations suspectes. Les indicateurs foumissent des compléments
d'information. Puis, Hoover ajoute les résidents étrangers, voire les citoyens
des États-Unis qui, à son avis, peuvent nuire aux intérêts du pays. Il instaure
une censure sélective du courrier ; plus tard, il procède à l'installation de micros
clandestins ou de tables d'écoute sans se soucier d'obtenir l'autorisation du
pouvoir judiciaire.
En 1951, la, procédure de contrôle est
encore aggravée par la loi: plus besoin d'apporter des preuves sur la déloyauté
d'un fonctionnaire, de simples doutes suffisent pour justifier la révocation. De
1947 à 1953, 26 000 employés de l'administration fédérale ont fait l'objet
d'une enquête approfondie ; 16 000 ont été déclarés innocents ; 7 000 ont démissionné
et 739 ont été révoqués. Cet exemple montre que les grands principes
démocratiques des EU sont mis à mal par le climat de guerre froide : non
respect de la vie privée, non respect du principe d’innocence…
Les effectifs du PC américain sont très faible mais on soupçonne les
intellectuels d’être proches des thèses communistes.
C’est
pourquoi la Chambre des représentants entreprend une vaste enquête dans les
milieux du cinéma. En 1947, sa commission des activités anti-américaines
convoque le "tout-Hollywood". Les stars défilent. Certaines sont
condamnées à des peines de prison. La délation se transforme en instrument de
défense. Pour se disculper, on donne des noms. Le milieu du cinéma se déchire
entre ceux qui collaborent avec la commission et ceux qui refusent de jouer les
indic. Charlie Chaplin, victime d'une campagne de presse d'autant plus
violente qu'il a conservé des amitiés coupables et qu'après un séjour de
quarante et un ans aux États-Unis il n'a toujours pas pris la nationalité
américaine, se réfugie en 1952 en Europe. Cet exemple montre le climat
général de soupçon et la violence anticommuniste qui se déchaîne par le biais
des médias.
La
chasse aux sorcières se cristallise autour de 2 grands procès d’espionnage.
A
la fin de l'été 1948 éclate l'affaire Alger Hiss, un diplomate qui a participé
à la conférence de Yalta et joué un rôle de premier plan dans la fondation de
l'ONU, bref un membre éminent de l'establishment politique. Hiss est accusé par
la commission des activités antiaméricaines d'avoir appartenu au parti
communiste et transmis des documents officiels à l'Union soviétique. Est-il
vraiment coupable ? On ne le sait toujours pas aujourd'hui. Mais il est
condamné pour faux témoignage, le 21 janvier 1950, à cinq ans de prison.
L'affaire a porté sous les feux de l'actualité un jeune représentant de
Californie, Richard Nixon, qui a été un très zélé enquêteur et a su, dit-on,
démasquer le traître. Les époux Rosenberg sont arrêtés en juin-juillet
1950 : on les accuse d’avoir livré aux Soviétiques les secrets de la bombe
atomique. Sans réelle preuve (à l’époque), il seront exécutés en juin 53 malgré
une campagne internationale de soutien. Cet exemple montre que la position
américaine peut être critiquée dans le monde et que le MacCarthysme fut à
l’époque une des causes de l’antiaméricanisme.
En
1952, le sénateur Joseph Mccarthy,
sénateur républicain du Wisconsin, est
nommé, malgré l’hostilité du président Eisenhower, président de la
sous-commission d’enquête du Sénat. Il s’était rendu populaire en dénonçant la
mainmise des communistes sur les politiques et sur l’armée. Des preuves, il
n'en avait pourtant pas. Il prêche la croisade, accentue un traumatisme et
tâche d'en profiter pour sa carrière politique. (...) Des listes noires
circulent avec les noms de ceux qu'il faut écarter. (...). Le général Marshall,
l'organisateur de la victoire américaine de 1945, l'auteur du célèbre
plan, l'ancien secrétaire d'État et secrétaire à la Défense, subit de violentes
attaques pour n'avoir pas soutenu Tchang Kaï chek contre Mao en 1946 et pour ne
pas vouloir étendre la guerre de Corée à la Chine.
Les
cas de Nixon et McCarthy montrent que des hommes politiques ont profité du
climat de guerre froide et de la peur qu’ils créaient au sein de l’opinion
publique pour faire carrière. Nixon deviendra président des Etats-Unis. Mais MacCarthy, lui, va trop loin en s’attaquent à
des personnalités de l’armée, des héros de la 2nde GM. Eisenhower
décide de le discréditer. McCarthy est exclu du sénat en 1954.
Thème 2 = La peur de l’apocalypse nucléaire
Dans
les années cinquante-soixante, l’atome est omniprésent dans la culture
populaire. L’éventualité d’un conflit ouvert avec l’URSS hante les esprits et
excite l’imagination des auteurs de science-fiction, de thrillers et de bandes
dessinées. Le cinéma tente de visualiser un monde post-apocalytique. La
grande peur de l'apocalypse nucléaire marque le cinéma des années 50. C'est elle qui
enfante le monstrueux Godzilla (1954)
monstre délivré des enfers par l'explosion atomique et qui génère mutants et animaux
gigantesques. Le film est japonais
mais connaît un succès mondial. D’autres exemples illustrent cette peur du
nucléaire. = "The Incredible shrinking man"
("L'homme qui rétrécit" 1957 Jack Arnold) où le héros subit des
mutations génétiques du fait des radiations. + "Le monde, la chair
et le diable" ("The World, the Flesh and the Devil"
1959), de Ronald MacDougall où le héros erre seul dans un monde où toute trace
de vie humaine semble avoir disparu après le passage d'un nuage radioactif.
La mauvaise conscience américaine pour avoir utilisé la BA sur
Hiroshima et Nagasaki s’exprime aussi dans un film de 1953, « Le grand
secret » dans lequel Robert Taylor, acteur à succès, joue le rôle du colonel Paul Tibbets, pilote de l’Enola Gay qui largua
la bombe sur Hiroshima le 6 août 1945, tuant en quelques secondes 70 000 à 80
000 civils. Le film légitime l’action de cet homme : il le rend humain en
le mettant en scène dans le cadre de sa vie familiale…et en exposant ses doutes
et interrogations : au final, le héros décide de faire son devoir = obéir
aux ordres.
|
Une scène du film « The world, the flesh and the devil » |
Mais dans la vie quotidienne
aussi, la peur de l’explosion est omniprésente.
La défense civile organise des exercices d’alerte et fait construire un
peu partout des abris anti-atomiques pour les civils. Des publicités, comme le
doc ci-contre qui date de 1951, proposent aux particuliers de s’équiper
d’abris.
L’intérieur
d’un abri atomique familial
L'administration américaine publie en 1950 une brochure
"Survivre à une attaque atomique" expliquant les comportements
à adopter en cas d’urgence. comment se protéger, protéger son alimentation et
son eau, que faire si l'on a été exposé aux radiations..... Un film
"Survival Under Atomic Attack" reprenant les conseils de
la brochure sera aussi produit. En 1951 un dessin animé de 9 minutes "Duck
and Cover" ("Plonge et Couvre-toi !") est projeté dans les écoles, Bert, une
tortue, explique la méthode : en cas d'attaque, si l'on voit le flash
caractéristique d'une bombe atomique, il faut plonger fermer les yeux et se
couvrir, quelle que soit la situation ! Ce film de propagande s’efforce de
minimiser le péril nucléaire.
DM
Joseph Mc Carthy, 9 février 1950
Des communistes au département d’état
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Mesdames et messieurs,
Cinq ans après avoir gagné une guerre mondiale, le cœur des
hommes devrait se réjouir à l’avance d’une longue période de paix et l’esprit
des hommes devrait être libéré du lourd fardeau que sous-tend la guerre. Mais
nous ne connaissons pas une telle période – car ceci n’est pas une période de
paix. C’est une période de « guerre froide ». C’est une période qui
voit le monde entier divisé en deux vastes camps armés de plus en plus hostiles
– une période de course acérée à l’armement. [...] Aujourd’hui, nous pouvons
presque physiquement entendre les murmures et les grondements d’un dieu de la
guerre ragaillardi. Vous pouvez le voir, le sentir et l’entendre tout au
long du chemin allant des collines d’Indochine, des côtes de Formose jusque en
plein coeur de l’Europe elle-même. La seule chose encourageante est que le
« moment fou » n’est pas encore venu pour la mise à feu de l’arme ou
l’explosion de la bombe qui entraînera la civilisation à s’atteler à sa tâche
finale, à savoir sa propre destruction. [...] nous devons comprendre que nous
sommes maintenant engagés dans une épreuve de force – non pas une guerre
normale entre deux nations pour des territoires ou d’autres profits matériels,
mais une guerre entre deux idéologies diamétralement opposées. [...] Comme une
de nos grandes figures historiques l’a dit un jour : « Lorsqu’une
grande démocratie est détruite, ce n’est pas à cause de ses ennemis du dehors,
mais plutôt à cause de ses ennemis du dedans. » La véracité de cette
déclaration saute aux yeux alors que nous voyons ce pays perdant chaque jour
sur tous les fronts.[...] La raison pour laquelle nous nous trouvons dans une
position d’impuissance n’est pas que la seule grande puissance ennemie ait
envoyé des hommes pour envahir nos côtes, mais plutôt les agissements déloyaux
de ceux qui ont été si bien traités par cette nation. Ce ne sont pas les moins
chanceux ou les membres de minorités qui ont vendu et continuent à vendre notre
nation, mais plutôt ceux qui ont profité de tous les avantages que la nation la
plus riche au monde avait à leur offrir – les plus belles maisons, le meilleur
enseignement universitaire et les meilleures fonctions d’État que nous pouvions
offrir. Cela se vérifie de manière évidente au département d’État. Là ;
les jeunes hommes brillants nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, ont
été les pires. […] À mon sens, le département d’État, [1]
qui est l’un des départements gouvernementaux le plus importants, est complètement
infesté de communistes. J’ai ici en main une liste de 205… une liste de noms
qui ont été divulgués au secrétaire d’État comme étant des membres du Parti
communiste et qui, néanmoins, sont toujours en poste et façonnent toujours la
politique du département d’État.
[1] ministère des affaires étrangères
Questions
1. Présenter l’auteur de ce discours. Quel a été son rôle
politique ?
2. Quelle est la situation internationale au moment où il
prononce ce discours ? Précisez le sens des allusions dans la phrase en italique.
3. Quelle est la réalité du risque qu’il dénonce ? Montrez qu'il s'agit d'une appréhension de la réalité déformée par une idéologie anti Etat fédéral.
4. Quelles ont été les conséquences de l’action de Mc Carthy
aux États-Unis ?
Les critiques contre le modèle américain à la fin des 60’s
a)
Emanant de la jeunesse des classes moyennes
Aux EUA, forme de contestation, moins
directement politique que les mouvements d’extrême gauche qui se développent
plutôt en Europe, mais dont l'objet à combattre est cependant le même :
l'exploitation de l'homme par la société de consommation.
Né à San Francisco au milieu des années
60, le mouvement hippie se diffuse en France tout particulièrement après mai 68
; le phénomène reste toutefois minoritaire. Les "hippies" (de
"hipster", nom donné dans les années 50 aux musiciens de jazz et à
leur mode de vie bohème) prônent la vie en communauté, l'usage des drogues, les
philosophies orientales, une approche nouvelle des relations humaines que le
slogan "Peace and Love" résume. Changer la vie à travers un mode de
vie marginal et alternatif, tel est le rêve porté par une jeunesse en rupture
avec son milieu d'origine (souvent la classe moyenne). Racines dans le mvt
beatnik des années 1950’s (Kérouac)
Les grands moments du mouvement hippie
furent parfois politiques, mais le mouvement en resta le plus souvent aux
aspects culturels, par exemple avec le festival rock de Woodstock en août 1969.
Bien que peu structuré, le mouvement portait en lui les germes d'un
renouvellement inventif de la culture et du mode de vie des années
d'après-guerre, qui, par la réussite même de ses buts matérialistes arrivait à
un essoufflement particulièrement perceptible par la jeunesse. Dans différents
domaines, des idées nouvelles perçaient, comme l'autogestion et l'écologie par
exemple. Dans les arts, la musique psychédélique et le pop-art marquèrent les
esprits. Le slogan "Flower Power" (l'énergie de la fleur) était le
symbole de la non-violence. Ce mvt s’appuie sur la jeunesse étudiante (Berkeley
1964, manif pour la liberté de parole) et s’amplifie par la contestation de la
guerre au Vietnam et la mvt pacifiste/tiers-mondiste.
R/ Anglo-saxon par ses références
(littéraires avec Jack Kerouac et Allen Ginsberg en particulier), il ne s'est
jamais totalement acclimaté sur le territoire français, s'effaçant dès le
milieu des années 70 face aux autres modes contestataires plus puissants
politiquement comme le mouvement féministe qui appelait d'abord à repenser les
liens entre l'homme et la femme avant de changer toute la société.
HDA/ Photos mythiques-La fille à la fleur-
Photo : Marc Riboud (1967)
Voici une photographie de presse vue et revue. Une
image-symbole, une icône des sixties, une évocation emblématique de la
génération hippie. Une jeune fille fait face à une rangée de soldat en armes
avec, comme seule défense, une fleur à la main. Bien sûr l’événement a son
importance et, selon toute vraisemblance, la jeune fille a parfaitement
conscience de la portée symbolique de son geste. Mais cela ne suffit pas à
justifier la notoriété de l’image. Des actions spectaculaires jouées devant les
objectifs des journalistes il s’en joue beaucoup et souvent, mais très peu
atteignent une telle perfection. L’intérêt spécifique de ce document n’est donc
pas tant à chercher du côté du geste que dans l’image. Reste à définir comment
cette photographie crée du sens. Autrement dit, comment le photographe – et non
la manifestante – crée le symbole.
La légende nous dit qu’il s’agit d’une photographie
prise en octobre 1967 à Washington D.C. à l’occasion d’une manifestation contre
la guerre du Viêt-Nam. Première question qui se pose à nous : où sont les
manifestants ? Ce qui nous est donné à voir ici c’est uniquement une jeune
fille. Une jeune fille isolée par le choix du cadrage et celui de la focale qui
règle la netteté sur le premier plan et plonge l’arrière-plan dans le flou.
C’est bien sûr un choix assumé : de la sorte cette jeune fille va symboliser,
par un effet de synecdoque (une partie pour le tout), l’ensemble des
manifestants. Elle est donc censée être à l’image des autres pacifistes et les
personnifier à elle seule. Remarquons que sa chemise bariolée à fleurs évoque
la mode hippie, comme sa coiffure coupée court – donc anticonformiste – et son
geste de recueillement qui connote la piété, le calme, la paix. En face d’elle
une rangée de soldats casqués, habillés à l’identique – au point de se
confondre et de ne faire qu’un – fusils pointés en avant. On reconnaît bien sûr
ici les forces de l’ordre dont la mission est de contenir la manifestation et
prévenir tout débordement. Relevons d’ores et déjà que si la jeune fille offre
le visage du calme et de la sérénité, eux semblent définitivement sur la
défensive. Leur gestuelle est sans ambigüité : baïonnettes en avant, prêts à
charger, attitude agressive et belliqueuse en parfaite adéquation avec leur
fonction de soldat. Aussi avons-nous ici en présence deux entités qui se font
face et qui, ont l’a compris, incarnent deux positions antagonistes : pour et
contre la guerre. Le point de vue du photographe semble a priori neutre puisque
celui-ci se trouve sur la ligne de front et non dans l’un ou l’autre camp.
Pourtant, nous allons le voir, ce qui fait la force de cette image c’est
précisément son discours et son point de vue orienté résultant d’une
composition parfaitement maîtrisée.
Il est aisé de constater que cette photo est
construite sur une opposition entre les signes situés à gauche et ceux situés à
droite d’une verticale tracée au milieu de l’image. Opposition parfaite comme
en témoignent les couples d’antithèses suivants : gauche/droite (passé/avenir),
hommes/femme, pluriel/singulier, sombre/clair, horizontales/verticale,
flou/net. Au-delà, et par extrapolation, on constate qu’à l’association
homme-arme-guerre répond l’antithèse femme-fleur-paix. Qu’à la violence des uns
répond la non-violence de l’autre. Qu’au symbole phallique des baïonnettes
répond la virginité de la fleur. D’un côté l’homme actif, de l’autre la femme
passive. Impérialisme et résistance. Mort et vie. On le voit, rien ici n’est
laissé au hasard. Ajoutons que si la jeune fille a un visage, les soldats,
nombreux, identiques et anonymes, n’en n’ont pour ainsi dire pas. D’ailleurs la
plupart sont flous et celui qui se trouve en face de la manifestante, et qui
aurait dû avoir son visage net et en gros plan, demeure hors cadre.
Tout cela bien sûr participe de la symbolique.
L’humain face à la machine de guerre.
L’individu face à l’armée. L’amour face à la guerre. Le courage face à la
force. David face à Goliath. Et dans ces cas de figure, la sympathie de
l’observateur va toujours au plus faible, ce que Marc Riboud n’ignorait
certainement pas. Comment alors rêver meilleure célébration du flower power. Ce
visage de jeune fille, c’est le visage de la jeunesse contestataire des années
60. Un visage qui vaut mille manifestants. Une image surtout qui vaut mille
discours. Woodstock, Martin Luther King et Imagine tout à la fois. Une
image-symbole en somme, mais une image engagée aussi. D’où son succès à n’en
pas douter.
b)
le mvt
noir contre la ségrégation raciale
institutionnalisée
Les Noirs, cible de la discrimination particulièrement
violente dans le Sud où dans tous les domaines de la vie les noirs sont mis en
situation d’infériorité et strictement séparés des blancs (hôpitaux, écoles,
bâtiments publics, transports, lieux publics comme des jardins ou des bars…) Dans le
Nord et l’Ouest, c’est davantage une ségrégation de fait : la ségrégation
sociale se calque sur la couleur de la peau. Le ghetto urbain est une invention
du Nord…
Une législation ségrégationniste jusqu’au milieu des
années 1960 : l’abolition de l’esclavage le 18 décembre 1865 (13ème amendement) a donné la
liberté aux noirs mais pas l’égalité civile et encore moins l’égalité
politique. Les EUA sont toujours un état ségrégationniste sous JFK.
=>
Lutte contre la ségrégation raciale, conquise par la lute des noirs américains
pour les droits civils.
ð Une forme pacifique et non-violente, derrière MARTIN LUTHER
KING, prix Nobel de la Paix en l964, assassiné en l968.
ð Une autre forme plus radicale et violente, révolutionnaire,
avec refus de l’intégration = "Black Power","Black
Panthers", James Meredith (leader des Black Muslims)…
Cf. J.O. de Mexico en l968 : athlètes noirs Américains sur le
podium, tête baissée et poing levé pendant l'hymne américain, en mondovision...
ð Législation qui achève la politique de déségrégation déjà
entamée sous Eisenhower
§
« Civil Rights Act » en 64 et « Voting Rights »
en 65
§
Politique de discrimination positive (quotas
d’embauche) dite « affirmative action » (bourses d'étude, emplois
administratifs, enseignement supérieur,... et jusque dans le cinéma)
Mais
ces lois n’empêchent pas la révolte noire de continuer et de se radicalise
§
Premières
émeutes à Watts, quartier noir de Los Angeles en 1965, cinq jours durant : 34
morts/ 1032 blessés / 977 bâtiments détruits ou endommagés/ 4000 personnes
interpellées
→ Le
mouvement fait tâche d’huile
§
Emeutes des quartiers noirs des grandes
villes pendant les étés chauds de 1966-67 où se développe une véritable
guérilla urbaine (207 émeutes au total). Répression très violente et même
sanglante : 130 morts en l967
§
En 1968, immenses manifestations après
l’assassinat de martin Luther King le 4 avril : une centaine de villes
concernées
Un plan détaillé de compo
Les Etats-Unis face au communisme
en Europe et dans le monde entre 1945 et 1989
Chronologie
indicative :
Février 45 = Conférence de Yalta
Mars 1947 = Doctrine Truman
1949/1950 = création de l’OTAN
1950 = début du Mac Carthysme
1956 = XXe congrès du PCUS
Octobre 192 = Crise des fusées de Cuba
1963 = début de l’engagement militaire américain au
Vietnam
Juin 1963 = Discours de Kennedy à Berlin
1968 = Traité de non-prolifération des armes
nucléaires
1968 = Intervention militaire soviétique en
Tchécoslovaquie
Décembre 1979 = Entrée des soviétiques en Afghanistan
1983 = Installation des missiles Pershing en Europe
1985 = Arrivée au pouvoir de M. Gorbatchev
Novembre 1989 = Démantèlement du mur de Berlin
Pièges du sujet = énormité des
thèmes et des connaissances à aborder => nécessité d’une problématique
efficace pour sérier les connaissances.
Recherche de la problématique et des thèmes
Analyse du sujet =
·
« FACE » => compétition et conflit
=> question : quelles formes prend cette compétition ?
·
EU (un pays) face au communisme (une idéologie)
=> Le sujet n’est pas focalisé sur l’affrontement EU/URSS mais sur la
manière dont les EU réagissent aux progrès du communisme en Europe et dans le
monde. Il s’agira donc moins de faire une histoire politique (les conflits ..) que
de bien attirer l’attention sur les motivations de la politique étrangère des
EU, ses stratégies … et bien sûr, montrer en quoi les deux modèles/ modes de
vie s’opposent absolument.
Pré-requis = la GF = guerre idéologique +
affrontement des volontés de puissance => chaque camp s’oppose en reprochant à l’autre son
« impérialisme » => les EU se font les champions du « monde
libre » agressé par les communistes.
ð La pol ext des EU face aux
progrès com n’est-elle qu’une réaction aux aggressions, comme le clame la
propagande us, ou est-elle en elle-même, une pol agressive et impérialiste
=> les EU ont-ils profité de la guerre froide pour asseoir leur domination
sur le monde comme le dit la propagande sov ?
Analyse de la chrono
Ce qu’il y a :
Yalta = le point de départ = l’alliance de la 2nde GM,
les accords non respectés => l’extension du communisme en Europe
Doctrine Truman = la réaction US = l’endiguement/ A lier avec OTAN
comme exemple de la pactomanie US
Mc Carthysme = réaction de la société américaine = hystérie
anticommuniste/ peur
Congrès du PCUS = pour rappeler Khrouchtchev et les inflexions de
la pol ext de l’URSS=> coexistence pacifique
Crise des fusées = comme exemple d’un conflit de guerre froide
Vietnam = comme exemple d’endiguement , théorie des dominos + échec
us
Discours de Kennedy = évoque les crises de Berlin + montre
l’opposition idéologique / A rapprocher de la Tchécoslovaquie = pas d’intervention directe de
l’adversaire à l’intérieur des blocs
Traité de non prolifération nucléaire = la courses aux armements,
les stratégies nucléaires, la détente
Afghanistan =
progression com dans le Tiers-Monde
Missiles Pershing = l’enjeu de l’Europe, point chaud mais plus
sensible que TM => jamais de conflit qui dégénère en guerre => faire une
distinction entre les territoires : les stratégies ne sont pas les mêmes
selon qu’on considère une zone disputée et importante ou une zone de moindre
importance stratégique pour les EU (ex. l’Afrique)
Gorbatchev =
perestroika …
Chute du mur = fin de la guerre froide, disparition du bloc com. la GF s’arrête là où elle a
commencé = en Europe.
Ce qui
manque :
Le plan Marshall, la Grèce, le non-alignement (pas en soi, à évoquer
pour montrer l’obligation de prendre parti ou la possibilité de nouer une
alliance contre une autre), la pol us au Moyen-Orient…
Introduction
La 2nde guerre
mondiale a occasionné une rupture géopolitique majeure puisqu’elle a provoqué
la bipolarisation du monde, sommé de choisir entre deux alliances, deux
systèmes idéologiques, deux camps, chacun dominé par une superpuissance. D’un
côté l’URSS qui utilise son prestige et sa puissance militaire terrestre pour
étendre le communisme, de l’autre les Etats-Unis, qui se veulent les
« champions du monde libre », démocratique et capitaliste, résistant
à la domination communiste. Il y a donc compétition entre les deux modèles.
Quelles formes prend cette compétition ? Pendant près de 50 ans de
« guerre froide », rompant avec leur tradition isolationniste, les EU
vont intervenir partout dans le monde pour assurer la victoire de leurs
valeurs, s’opposer au communisme et à la politique extérieure de l’URSS. La
propagande soviétique insiste d’ailleurs sur le caractère impérialiste de la
politique étrangère des Etats-Unis. Ceux-ci se sont-ils effectivement servi de
la guerre froide pour étendre leur domination sur le monde ? Dans un plan
essentiellement chronologique, nous étudierons les différentes stratégies
américaines d’opposition au communisme : combattre et endiguer surtout dans
les années 40 et 50, composer et négocier entre autres dans les années 60. La
dernière partie sera consacrée à une réflexion sur les causes de la victoire
finale des Etats-Unis dans l’affrontement qui les opposa au système communiste.
PLAN
I/ L’endiguement
A) La
rupture
1- Les
circonstances de la rupture ( De Yalta au rideau de fer)
2- La
rupture est idéologique = doctrine Truman et Mc Carthysme ( pas seulement
contre URSS mais bien contre un système)
3- La
rupture se manifeste par des tensions = Berlin, la plan Marshall provoque le
coup de Prague ( objectifs pol du plan Marshall).
B) La
pactomanie américaine
1- Qu’est-ce
que l’endiguement ?
2- Bloc
contre bloc (à définir) => les alliés des EU
3- les
conséquences pour les EU = une intervention multiforme partout dans le monde
( diplo, mil, éco…)
C) Les
engagements militaires us
1- Corée :
EU sous mandat de l’ONU , URSS n’intervient pas officiellement => pose les
bases d’un conflit de guerre froide
2- Vietnam
= la théorie des dominos
II/ La coexistence
pacifique est-elle possible ?
A) Qu’est-ce
que la coexistence pacifique ?
1- Khrouchtchev
et les nouveaux principes de la politique extérieure de l’URSS / Poursuite de
la propagande sov = « URSS est l’agressée, URSS est pacifique ».
2- Cette
coexistence pacifique se manifeste par une détente, des rencontres et des
accords.
B) L’équilibre
de la Terreur
Négocier pour maintenir la paix dans le monde ne s’explique
que par l’existence des BA
1- La
spécificité de l’arme nucléaire / les stratégies nucléaires us
2- La
course aux armements
C) La
détente n’est pas profonde
1- Les
tensions où la rupture reste tjs possible = Cuba + mur de Berlin
2- Tte
rupture de l’équilibre précaire entraîne une réaction : exemple de
l’invasion de l’Afghanistan et des réactions us ( Reagan axe du mal, guerre des
étoiles)
3- Le
financement des guerilla contre révolutionnaire en Afrique et en Amérique
latine depuis les années 70
III/ La victoire des
EU : Pourquoi ?
A) L’essoufflement
éco. de l’URSS
1- L’échec
des tentatives de réforme de Kh.
2- Pénuries
et ralentissement éco sont le prix de la course aux armements et à l’espace
B) L’échec
du modèle soviétique / la victoire du modèle us
1- Des
alliés de l’URSS qui regardent à l’ouest rendent régulièrement nécessaires les
rappels à l’ordre.
2- Effondrement
de l’URSS et du bloc com en europe de l’est
CONCLUSION
En définitive, l’analyse qu’avaient
faite le Général Marshall et le psdt Truman en 1947 que la bataille contre le
communisme passait essentiellement par l’économie et la prospérité s’est
révélée juste. Après 45 ans d’interventions tout azimut, luttant pied à pied
contre l’URSS et ses alliés pour
empêcher des expansions territoriales, pour empêcher autant que faire se
peut toute prise de pouvoir par des communistes, pour répondre à la propagande
soviétique par une contre –propagande ( « le monde libre » …), les EU
ont gagné cette « guerre » d’un genre particulier puisque sans
affrontement direct. C’est pourquoi on l’a appelée « guerre froide ».
Ils l’ont fait en laissant de côté parfois les valeurs pour lesqelles ils se
battaient ( cf. atrocités commises contre la population civile au VN, les
méthodes barbouzardes de la CIA
en Amérique latine …) mais sans renier l’essentiel. Leur modèle (démocratie +
économie de marché) s’est révélé plus efficace et plus attractif pour les
peuples du monde. Depuis maintenant 20 ans, ils sont la seule superpuissance
mondiale. A ce titre, leur domination devient de plus en plus contestée
puisqu’elle ne se justifie plus par le combat idéologique ou politique contre
l’URSS.