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samedi 15 juin 2019

Ressources pour le thème de la question ouvrière

Les inégalités sociales

Fiche d'activité : budgets ouvrier et bourgeois





La consigne
Comparer les deux tableaux : niveaux de revenus, type de dépenses, inégalités de patrimoine. Expliquer en quoi on peut aussi parler d'une inégalité des chances pour les enfants ouvriers/bourgeois

Remarques
  • Evidemment sur l'image 1, la partie droite correspond à des éléments de correction qu'on ne donne pas aux élèves
  • Au vu du programme, le doc 2 n'est pas à étudier pour lui-même (alors qu'il y a des fils très intéressants à tirer, notamment les 3 formes de "capital") mais sert de contrepoint au doc 1


La captation de la valeur ajoutée

Mouvement ouvrier et répression

Fourmies avant/après




Histoire du 1er mai


Deux possibilités pour une courte analyse  HDA



Valloton, La charge, 1893

André Devambez, La charge, 1902 

Socialisme utopique et conquêtes sociales



palais social familistère de guise 1896


Un travail de synthèse réalisé par un collègue pour une chronologie des conquêtes sociales françaises dans leur contexte.

Un prolongement possible (qui pourrait par exemple intéresser des collègues de SES, ou pour une étude en Histoire sur le temps long) sur la moyennisation des sociétés et l'accès des ouvriers pendant les 30 Glorieuses à ce qu'on pourrait appeler la "classe moyenne"



Remarque : ici encore, la partie de droite correspond à des éléments de correction, qui ne sont pas à distribuer aux élèves


Synthèse de la séquence :


vendredi 14 juin 2019

Schneider interviewé


 Interview de Henri Schneider, sidérurgiste du Creusot

Est-il indispensable que le directeur d’une usine absorbe à lui seul tous les bénéfices ?
Pensez-vous qu’il ne faille pas d’argent pour faire marcher une « boite » comme celle-ci ? […] Le capital qui alimente tous les jours les usines, les outillages perfectionnés, le capital sans lequel rien n’est possible, qui nourrit l’ouvrier lui-même ! Ne représente t-il pas une force qui doit avoir sa part de bénéfices ? […] Il y a un ouvrier, parmi les mille que j’ai embauchés, qui gagnait 100 sous par jour : il s’est dit : « Tiens Bibi n’a besoin que de 4 francs pour vivre. Bibi va mettre de côté 20 sous tous les jours et au bout d’une année, il aura 365 francs » ; il recommence l’année suivante, dix ans, vingt ans de suite, et voilà un capitaliste ! Presque un petit patron ! Son fils pourra agrandir le capital paternel et c’est peut-être la grande fortune qui commence. La trouverez-vous mal gagnée ? […]
Mais si l’ouvrier a 5 enfants, comment mettra t-il de l’argent de côté ?
Ah, ça, c’est une loi fatale …On tâche ici de corriger le plus qu’on peut cette inégalité, mais comment la supprimer ? Oh ! A cet égard, le Pape a dit tout ce qu’il y avait à dire ; je trouve que sa dernière encyclique (nom des recommandations émises par le Pape) est une merveille de sagesse et de bon sens. Il y explique que le patron a des devoirs étroits à remplir vis-à-vis de ses salariés, et c’est vrai.

Croyez-vous que les crises de surproduction sont fatales, et que pour empêcher le chômage qui en résulte, une entente soit possible entre les patrons ?
Pas du tout ! C’est un mal nécessaire, on n’y peut absolument rien ! La production dépend de la mode, ou d’un courant dont on ne peut prévoir ni la durée ni le développement […] Aujourd’hui tout est au « militaire », on ne fait que des canons en acier et des plaques de blindages ; demain, ce mouvement peut s’arrêter pour une cause ou une autre, qu’aujourd’hui nous ne pouvons pas prévoir. Donc, pléthore sur le marché, arrêt dans le travail, chômage, chômage forcé, fatal !

Croyez-vous que la concentration des capitaux et des moyens de production a atteint son maximum ou doit encore se développer ?
Il n’y a pas de maximum ! s’écrie rudement M. Schneider et ses mains font un grand geste autour de lui. Ça marche toujours, ça n’a pas de bornes, ça !

Et l’action de l’Etat ?
Très mauvaise ! Très mauvaise ! Je n’admets pas un préfet dans les grèves ; c’est comme la réglementation du travail des femmes et des enfants : on met des entraves inutiles, trop étroites, nuisibles surtout aux intéressés qu’on veut défendre. On décourage les patrons de les employer.

La journée de Huit heures ?
Oh ! Je veux bien ! dit M. Schneider. […] si tout le monde est d’accord. Seulement les salaires diminueront ou le prix des produits augmentera, c’est tout comme ! Au fond, la journée de huit heures est une lubie. Dans 5 ou 6 ans, on n’y pensera plus. […] Pour moi, la vérité c’est qu’un ouvrier bien portant peut très bien faire ses 10 heures par jour et on doit le laisser libre de travailler davantage si cela lui fait plaisir.
J. Huret, Enquête sur la question sociale en Europe, Paris, 1897.



 Consignes pour l'analyse du document 

  1. BIOGRAPHIE DE SCHNEIDER
Présenter Henri Schneider (origines familiales, mariages et relations, carrière) ? Pourquoi peut-on dire de lui que c’est un capitaliste ? Que connaissez-vous de la carrière de Schneider qui montre qu’il tente de contrôler le pouvoir politique. A qui peut bien lui servir son influence sur le pouvoir politique (réfléchissez à partir de l’exemple qu’il développe sur la production sidérurgique pour l’armée)


  1. SCHNEIDER, PATRON PATERNALISTE
Pourquoi peut-on dire de lui que c’est un patron paternaliste ? (à quel moment du texte y fait-il allusion ? citez) Que pense H. Schneider des ouvriers ?


  1. SCHNEIDER, PATRON LIBERAL
Dans quelles réponses voit-on que Schneider est un libéral ? (Justifiez )
Dans la réponse à la question 1, comment Schneider justifie t-il qu’une fois déduit les salaires des ouvriers, tout le bénéfice de l’entreprise rémunère le capital qu’il a lui-même investi dans l’entreprise ? Envisage t-il, dans la dernière question, de baisser la part des profits du capital d’une manière ou d’une autre ?


  1. LA CRITIQUE MARXISTE : L’OPINION DU JOURNALISTE
Quelles critiques, marxistes, peut-on faire de sa conception du partage de la richesse.
Quelle critique, marxiste, peut-on faire de sa conception des rapports patron/ouvrier ?


Un exemple du travail de correction avec les élèves. La forme de la carte mentale est adaptée à l'exercice d'argumentation car, ensemble, on classe et on hiérarchise les idées qui émergent du dialogue prof/élève




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