vendredi 31 mai 2019

Schéma d'une île tropicale

Trouvée en 2012 sur le site de l'Académie de Lille, la proposition suivante de transformation d'un texte en schéma. J'utilise tous les ans cet exercice comme support de la méthode de la cartographie. C'est devenu encore plus pertinent avec la nouvelle définition de l'épreuve de cartographie du baccalauréat / tronc commun et c'est un exercice que les élèves apprécient.

séance 1 : les bases méthodo (à quoi servent les figurés, conseils de réalisation)
séance 2 : on lit le texte, on dégage l'idée principale, on réfléchit à la caractérisation des espaces et aux choix de figurés
séance 3 : les élèves ont réalisé le schéma et on compare les différents schémas. Ils se rendent compte de la diversité des réalisations, on sélectionne les meilleures approches, on corrige les erreurs de réalisation. Puis élaboration collective du schéma final



Après avoir lu le texte suivant, faites un schéma de l’organisation de l’espace de l’île.
 L’île dont il s’agit ici est une île idéale, donc imaginaire. Elle se situerait idéalement dans l’océan Atlantique, au large du Mexique, dans la mer des Caraïbes, profitant donc d’un climat tropical propice au développement d’activités touristiques et agricoles spécifiques.
Notre île, vue du ciel, a une forme rectangulaire, longue et d’une largeur modeste.
La côte méridionale (= au sud) est tout à fait différente de celle du Nord. Elle est en effet très rocheuse alors que le littoral septentrional est bordé de larges plages de sable fin. Le littoral, au Nord, est donc très prisé des touristes. Un ruban d’hôtels de luxe suit la côte : ces hôtels proposent des activités variées, principalement liées aux sports nautiques (nombre d’entre eux possèdent de petits ports de plaisance) mais aussi des golfs, des terrains de tennis…
La capitale est en fait la seule grande ville du pays, elle se situe tout à l’est, à quelques kilomètres à peine de la plage. Son aéroport international est pour le moment le seul de l’île, c’est la porte d’entrée des touristes. Son port concentre des activités industrielles (raffineries de pétrole, usines sidérurgiques, chantiers navals…). Les vents repoussent régulièrement les fumées vers le sud, cette pollution industrielle n’incommode donc pas les touristes des plages du Nord.
Le centre de l’île est couvert d’une chaîne de montagnes assez haute (altitudes moyennes autour de 1500 m, le sommet le plus haut, un volcan endormi depuis deux siècles culmine à 2367 m) à la végétation très dense. Cet espace est presque vide, mis à part les quelques touristes aventuriers qui y effectuent des randonnées pédestres.
Les flancs de cette montagne sont, quant à eux, très anthropisés : de nombreux villages d’agriculteurs se succèdent au milieu des champs de canne à sucre, des plantations de café et de cacao et des vergers (bananes, mangues, ananas…). La terre, longtemps fertilisée par le volcan, permet en effet de développer une agriculture très productive.
Le Sud de l’île est beaucoup moins prospère : le tourisme n’y est pas développé (manque d’axes routiers, plages difficiles d’accès…). Les villages s’y vident : les jeunes quittent les terres peu fertiles pour travailler dans les grands complexes hôteliers. Certains préfèrent quitter le pays et aller tenter leur chance aux Etats-Unis.
Récemment le gouvernement a lancé un nouveau plan d’aménagement du territoire afin de redynamiser cet espace : l’Etat a délocalisé certaines administrations dans la petite ville de Los Reyes à l’extrémité occidentale de la côté sud et y a ouvert un musée de la colonisation (l’île a été colonisée par les espagnols de 1502 à 1881). Un Hôtel a été construit, spécialisé dans les activités « à sensations » : parapente, plongée sous-marine, rafting dans le torrent qui dévale la montagne pour se jeter dans la mer… une autoroute, reliant la capitale à Los Reyes est en projet (mais le tracé pose problème), un petit aéroport est en construction… Ces initiatives suffiront-elles à relancer le Sud ouest de l’île ?


1.      Soulignez dans le texte tous les éléments qui sont cartographiables.
2.      Regroupez-les par thème et organisez-les dans une légende.
3.      Choisissez les figurés appropriés pour chaque information sélectionnée.
4.      Réalisez le schéma : tous les figurés sélectionnés dans la légende doivent apparaître sur le schéma. N’oubliez pas les quelques éléments de nomenclature.



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