L'exemple est la culture du cacao : la vidéo est disponible ici
Le questionnaire est le suivant :
Le commerce équitable (« fairtrade » en anglais), un outil
du développement durable
Analyse de la video : cacao équitable en Côte d’Ivoire
1)
Présentez le
marché du commerce équitable ? (type de produits, taille du marché, évolution
du marché, pays leaders)
2)
En Côte d’Ivoire,
on cultive principalement les fèves de cacao pour produire le chocolat. Dans
quel type de pays se déroule la transformation des fèves en chocolat ?
Quel type d’entreprise la réalise ? Un ivoirien trouve t-il facilement du
chocolat ? Pourquoi ?
3)
Pourquoi ne
trouve-t-on des cacaoyers que dans les régions tropicales ?
4)
Qu’est-ce qu’une
plantation agricole (recherchez la définition dans un dictionnaire) ?
Pourquoi le système de production des plantations n’est-il pas adapté à la
production des fèves de cacao ?
5)
Pourquoi les
petits producteurs de fèves de cacao se détournent-ils de cette activité ?
Avec quelles conséquences ?
6)
Combien d’étapes
(et de temps) faut-il pour produire cette matière première ?
7)
Quel est l’importance
de la culture du cacao pour la Côte d’Ivoire ?
8)
Quels sont les
avantages de produire du cacao pour une coopérative du commerce équitable
plutôt que de vendre directement sa production à un grossiste d’Abidjan ?
9)
Qui travaille sur
les petites exploitations familiales ?
10)
Proposez une
définition de « commerce équitable »
BILAN ORGANISE
Expliquez pourquoi et comment la production de cacao en système de
commerce équitable permet d’appliquer chacun des trois piliers du développement
durable. Rédigez une petite introduction, un développement organisé en 3
paragraphes et une petite conclusion.
Correction : Le commerce équitable (« fairtrade » en anglais), un outil du développement
durable
Un marché qui augmente.
Plus de 30 000 produits référencés « commerce équitable », la plupart
du temps vendus en supermarché. La plupart de ces produits sont des produits
agricoles. Les principaux marchés se trouvent au RU, en All, en France et en
Suisse.
2)
En Côte
d’Ivoire, on cultive principalement les fèves de cacao pour produire le
chocolat. Dans quel type de pays se déroule la transformation des fèves en
chocolat ? Quel type d’entreprise la réalise ? Un ivoirien trouve
t-il facilement du chocolat ? Pourquoi ?
Le cacao est
commercialisé par quelques grandes entreprises exportatrices car les principaux
marchés sont en Occident (par ex, 11 kg /habitant et par an en Allemagne). Le
cacao est produit localement et subit une première transformation (pâte et
beurre de cacao), mais la fabrication du chocolat ne se fait pas sur place.
Elle se fait en usine en Europe ou dans d'autres pays du « Nord ».
C'est ce qui explique qu'il est difficile de trouver du chocolat en Côte
d'Ivoire, pourtant premier pays producteur de fèves de cacao.
3)
Pourquoi
ne trouve-t-on des cacaoyers que dans les régions tropicales ?
Il faut des températures
chaudes et constantes toute l'année et des pluies bien réparties.
4)
Qu’est-ce
qu’une plantation agricole (recherchez la définition dans un
dictionnaire) ? Pourquoi le système de production des plantations n’est-il
pas adapté à la production des fèves de cacao ?
D'ordinaire, les
produits tropicaux sont cultivés dans de grandes exploitations agricoles qui
pratiquent la monoculture qu'on appelle des plantations. Le système des
plantations a été introduit par les Français et les Britanniques dans leurs
colonies au 19e siècle. Aujourd'hui, le cacao est cultivé à 90 % par de petits
producteurs. Le cacaoyer nécessite des soins constants toute l'année sinon,
l'arbre tombe malade. Ces soins nécessitent l'oeil humain et aucune machine
n'est capable de le remplacer. La production n'est donc pas très bonne sur une
plantation. Pour une productivité maximale, il faut que le cacaoyer soit sur un
terrain où d'autres arbres le protège des rayons du soleil, des caféiers et des
palmiers.
5)
Pourquoi
les petits producteurs de fèves de cacao se détournent-ils de cette
activité ? Avec quelles conséquences ?
La production de fèves
de cacao pour les petits agriculteurs ne permet pas de gagner suffisamment pour
vivre convenablement. Dans le village pris en exemple dans la vidéo, un
habitant sur deux vit avec moins de 20€ par mois. Le travail du cacao est dur,
dangereux et n'offre pas de répit. De plus, les prix sont faibles et fluctuent
sans arrêt.En 1980, une T de fèves rapportait 5000$. En 2000, le prix avait
chuté à 1200$, puis a remonté jusqu'à 3000 en 2014-2015. C'est la conséquence
de la spéculation internationale. Beaucoup , surtout les jeunes, arrêtent donc
d'entretenir les terres et partent à la ville (exode rural).
6)
Combien
d’étapes (et de temps) faut-il pour produire cette matière première ?
Cueillette qui dure
plusieurs mois car les fruits ne mûrissent pas au même rythme. Puis il y a le
cabossage = les fèves sont détachées des cabosses. Puis elles sont mises à
fermenter à la chaleur pendant plusieurs jours. Pendant cette étape, la chair
se détache des fèves en libérant leur jus. La qualité de la fermentation donne
la qualité du chocolat. Les fèves sont ensuite séchées au soleil, puis triées.
7)
Quelle est l’importance de la culture du cacao pour
la Côte d’Ivoire ?
Pour ce pays, c''est le
2e produit d'exportation après le pétrole. 2/3 des Ivoiriens travaillent dans
l'agriculture et la culture du cacao fait vivre 6 millions de personnes en Côte
d'Ivoire.
8)
Quels sont
les avantages de produire du cacao pour une coopérative du commerce équitable
plutôt que de vendre directement sa production à un grossiste d’Abidjan ?
Dans l'exemple donné par
la vidéo, la dame qui cultive le cacao sur une toute petite exploitation
familiale (3,5 ha) gagne 115€ par mois, ce qui est un bon revenu pour les
agriculteurs de Côte d'Ivoire. Avec ce revenu, elle fait vivre toute sa famille
(6 enfants et 10 petits-enfants). Elle produit pour la coopérative équitable
qui lui donne des formations pour apprendre les bons soins, ainsi que des
jeunes plants pour remplacer les vieux arbres (20 ans environ, c'est la durée
de vie d'une cacaoyer). Gràce à la coopérative, la production a quasiment
triplé de 500 kg à près de 1,5 tonne. Au moment des récoltes, les producteurs
de la coopérative s'entraident. Il n'y a donc pas à engager des travailleurs
saisonniers.
Au lieu de vendre à un grossiste
peu cher, Emma livre ses fèves à la coopérative pour 1/3 de plus que le prix du
marché libre. De plus, elle n'a pas à livrer ses sacs (de presque 70 kg
chaque). La coopérative revend ces fèves à des chocolatiers en Europe.
Les familles. Les
enfants sont au travail de façon occasionnelle (le mercredi, le samedi, les
vacances) quand ils ne sont pas à l'école. En Côte d'Ivoire, l'école est
obligatoire et gratuite. Mais, même si tous les parents préfèrent voir leurs
enfants à l'école, chez les plus pauvres, les enfants doivent travailler au
champs. Les spécialistes estiment que des dizaines de milliers d'enfants sont
dans ce cas. C'est une main d'oeuvre non payée, indispensable.
10)
Proposez une définition
de « commerce équitable »
En supprimant certains intermédiaires et en vendant
plus cher sur les marchés consommateurs grâce au label « commerce
équitable », le commerce équitable permet de faire vivre les petits producteurs. En plus d'être
avantageux économiquement, c'est aussi intéressant socialement car les
conditions de travail sont meilleures. Enfin, le travail des producteurs
équitables est plus respectueux de l'environnement. Les coopératives de
commerce équitable s'engage aussi dans des actions de sensibilisation des
populations sur d'autres sujets que la production agricole : comme le
respect des femmes, la scolarisation ….= soutien aux projets communautaires.
Mais les coopératives sont limitées par un marché de
produits équitables qui n'augmente pas très vite. En Allemagne, le chocolat
équitable représente 0,15% de marché.
BILAN ORGANISE
Expliquez pourquoi et comment la production de cacao en système de
commerce équitable permet d’appliquer chacun des trois piliers du développement
durable. Rédigez une petite introduction, un développement organisé en 3
paragraphes et une petite conclusion.
Organisé sur la base des 3 piliers du
DD = croissance économique, limitation des inégalités sociales, protection de
l'environnement.
Idées principales :
Le commerce
équitable en permettant aux petits producteurs de vivre décemment limite
l'exode rural. L'aide technique permet d'augmenter les productions. Il soutient
donc la croissance économique des zones rurales. De plus, l'augmentation des
revenus permet aux enfants d'aller à l'école , ce qui profitera économiquement
au pays quand ces enfants devenus grands seront une main d'oeuvre mieux formée.
En soutenant des
projets communautaires, il contribue au développement social. Il développe
l'entraide et la vie communautaire. Les coopératives ont un rôle d'éducation
populaire.
Enfin, grâce au
revenus garantis, les petits paysans ne délaissent pas leurs terres, pas plus
qu'ils ne se lancent dans l'aventure des pesticides ou des OGM.