Chapitre : systèmes productifs en France
Blog de diffusion de ressources pour l'enseignement en lycée de l'Histoire et de la Géographie, de la HGGSP, mais aussi des comptes-rendus de lectures en lien avec les cours. Parce que je suis par ailleurs doctorante en Histoire médiévale italienne, le Moyen Age tient une place particulière dans ce blog. Vous trouverez rarement les corrections des fiches d'activité que je propose sauf quand elles servent de support à une séance méthodologique.
mercredi 24 juin 2020
Les espaces productifs : EDC Automobile
mardi 23 juin 2020
Les miroirs des princes au Moyen Age
Un point sur les Miroirs des princes qui se base principalement sur la lecture du livre de Michel Sennelart, Les Arts de gouverner. Du regimen médiéval au concept de gouvernement, Paris, Seuil, 1995.
Pour comprendre ces textes dédiés aux rois et aux princes et présentés comme des "manuels de bon gouvernement", il faut remonter aux principes de ce qui fonde la communauté chrétienne. En tant que chrétiens, la recherche en soi de la ressemblance divine qui doit conduire la vie du croyant rend les individus en société parties prenantes d'une communauté d'un type nouveau par rapport aux communautés politiques antiques. Les premiers auteurs chrétiens présentent la chose ainsi : "Ceux qui vivent selon la religion n'ont pas besoin que des magistrats les corrigent" (Jean Chrysostome -v.354-407). À la crainte qui régit les relations humaines dans la cité impériale s'opposait le libre choix dans la communauté des croyants, l'Eglise. Non qu'elle forme une communauté parfaite, mais le désordre s'il y survient, doit être corrigé sans violence, par la persuasion. Car l'Eglise est composée d'égaux, pensés comme libres et maîtres d'eux-mêmes et dont le gouvernement ne peut que s'appuyer sur la volonté. C'est le principe du libre arbitre, dont Pélage fut le principal promoteur (v.350-v.420). Cependant, avec St Augustin, qui s'est opposé aux disciples de Pélage, l'homme est aussi vu comme marqué du péché originel et donc portant en lui une corruption consubstantielle qui détruisit la liberté totale accordée par Dieu au premier homme, Adam : concupiscence et désirs sont une maladie de l'âme et une rébellion de la chair qui empêchent la volonté de s'exercer librement. Le chrétien n'a donc d'autre choix que celui d'obéir strictement aux préceptes de Dieu, sa discipline. L'Etat a donc un rôle à jouer dans cette discipline des corps et des âmes en vue du salut et aucun chrétien ne peut vivre une vie autonome. C'est donc sur ces bases que l'institution ecclésiale a pu penser, en termes de violence nécessaire, les conditions d'un regimen chrétien. Il faut comprendre le regimen comme une modalité d'un gouvernement qui s'apparente à la gouvernance (le prince doit diriger, conduire sur la voie) et non comme la pratique simplement d'une domination.
J'en viens donc au Miroirs des princes.
Ces textes apparaissent quand des Etats se reconstituent et que le pouvoir temporel (le roi) s'affirme face au pouvoir spirituel (l’évêque, l'Eglise). Pourtant, il sont le fruit d'une évolution qui peut sembler à première vue paradoxale. En effet, l'enseignement des Pères de l'Eglise fut rassemblé aux VIIIe-IXe siècles par les auteurs carolingiens à l'intérieur de la doctrine, originale et cohérente, du ministère royal : absorption du droit naturel de l'Etat dans la justice chrétienne, subordination du pouvoir séculier à l'autorité sacerdotale. La royauté est désormais conférée par l'Eglise. Elle devient un office. Loin d'humilier le prestige du roi, cette conception relevant de ce que l'on appelle l'"augustinisme politique", a contribué à le renforcer fortement en lui conférant une dimension sacrale, par la grâce de l'onction. Le gouvernement qui consistait , pour le roi, à corriger, juger les récalcitrants et à protéger les autres, va impliquer la tâche de conduire également son peuple. De même, la "direction" qu'il organise va progressivement s'enrichir, à partir de sa mission de permettre le salut des âmes, du concept de salus publica, le Bien commun, qui a des finalités explicitement terrestres.
En conclusion, j'ai essayé de présenter de la façon la plus claire possible un pan entier de la pensée politique du Moyen Age, tel qu'il est exposé dans le livre de Michel Sennelart. L'entreprise est difficile, et la lecture de son livre l'est tout autant, car il n'y a pas une linéarité simple, avec des inflexions tranchées selon les périodes, mais plutôt des auteurs qui dialoguent par delà les époques et qui innovent tout en restant dans les cadres de la tradition. Par ailleurs, j'ai insisté davantage sur les contenus et donc les idées politiques que sur l'histoire des textes eux-mêmes. Quelles sont les conditions de réception de telles oeuvres ? Quel est le "régime de textualité" auquel elles appartiennent (conditions externes et contraintes internes)? Par quels chemins et procédures ont-elles été sélectionnées comme "oeuvre" et donc digne de mémoire (et donc de copies et de commentaires) ?
samedi 20 juin 2020
Exercice méthodo rédaction d'un paragraphe (QP les régimes totalitaires, points communs/différences)
Exercice
rédaction des paragraphes
Support : dans
la composition sur les régimes totalitaires, partie 1 pour définir « régime totalitaire »
Texte de l’élève
Les idéologies totalitaires se sont construites sur la même
condamnation de la démocratie et de ses valeurs de pluralisme et de tolérance.
Alors que les régimes autoritaires consistent à n’avoir qu’un parti, appelé
parti unique. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’électorat ni de vie démocratique.
Tout est confondu au parti en place et ce dernier contrôle tous les secteurs de
la vie collective. Tous les fonctionnaires et membres doivent donc se plier aux
exigences du parti. Le parti unique est le premier outil indispensable à la
transmission des idées totalitaires sur l’ensemble de la population. Pendant le
règne de l’Allemagne nazie, l’admiration du chef (« fûhrer » en
allemand) Hitler est très présente dans la vie quotidienne. En effet, Adolf
Hitler est vu comme le guide, le sauveur et représente à lui seul la nation
allemande. Sous le régime nazi, il y a plusieurs manières de rendre
« hommage » à Hitler. Le plus connu est le salut hitlérien, qui
consiste à dire « Heil Hitler ! (Bonjour Hitler !) en tendant le
bras droit en avant vers le ciel et en gardant la main tendue. Par ailleurs le
portrait du chef que l’on doit saluer dans les bâtiments administratifs nazis
ou à la gestapo permet d’idolâtrer une fois de plus. Hitler est donc
omniprésent. Mais quelques fois, cette omniprésence crée un fanatisme auprès de
certaines personnes qui le considèrent comme le sauveur de toutes les
difficultés économiques et politiques. On retrouve aussi cette idée du culte du
chef en URSS avec Staline et en Italie avec Mussolini du fait que le chef soit
la personne référentielle du peuple, qu’une fois au pouvoir il est la personne
la plus importante, la plus respectée entre autre par l’utilisation de la
propagande. En Italie, le culte du chef est souligné par la mise en scène du
ministère de la Presse et de la Propagande : fêtes, défilés, affiches,
radio.
Dans ces trois régimes, l’économie est fortement contrôlée,
les grèves et autres rebellions sont formellement interdites car ils ne veulent
aucun conflit social. L’Allemagne et l’Italie suppriment les syndicats. En
revanche, le régime soviétique les maintient mais ils sont dans une dépendance
totale au régime. L’éducation est elle aussi encadrée. L’embrigadement de la
jeunesse est une priorité pour ces régimes car elle représente l’avenir. On
leur inculque le sens de la communauté nationale ou raciale (surtout en
Allemagne), l’esprit de sacrifice, l’obéissance absolue au chef et le mépris du
faible. Dès l’école maternelle, les jeunes italiens développent la force
physique et le civisme dans les organisations paramilitaires et à partir de 15
ans, ils rejoignent les jeunesses fascistes. Le document sur les organisations
satellites du parti national fasciste de 1939 souligne l’importance des
jeunesses fascistes puisque l’effectif est de 7 891 547 membres. Le
but de cette politique d’embrigadement de la jeunesse est de créer une société
neuve avec l’ « Homme nouveau » qui représente la force et la nation.
C’est un homme musclé, fort qui valorise la violence. En Allemagne et en URSS,
ce principe de jeunesse existe aussi et est fondé sur les mêmes valeurs. Les
salariés sont encouragés à rejoindre les syndicats les syndicats fascistes et
de « dopolavoro », organisme prenant en charge les loisirs, ce qui
permet de contrôler le temps libre, donc la vie privée.
Rappel : structure
Définition du
thème.
Thèse premier
paragraphe
Argument 1
Justification de
l’argument 1
Argument 2
etc
Transition
Thèse deuxième
paragraphe
Etc
Re-écrire uniquement le raisonnement d’ensemble = recopier les phrases thème, thèse,
argument, transition.
Bilan ?
Améliorer les paragraphes.
Compléter le raisonnement d’ensemble
Style et choix de vocab
Reprendre les justifications : vérifier que les idées
sont adaptées à l’arguement = permettent d’expliquer et de prouver l’argument
+vérifier que les idées (affirmations générales) sont prouvées par des exemples
précis.
Texte de l’élève
Les idéologies totalitaires se sont construites sur la même condamnation de la démocratie et
de ses valeurs de pluralisme et de tolérance. Alors que les régimes autoritaires
consistent à n’avoir qu’un parti, appelé parti unique. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’électorat ni de vie
démocratique. Tout est confondu au parti en place et ce dernier contrôle tous
les secteurs de la vie collective. Tous les fonctionnaires et membres doivent
donc se plier aux exigences du parti. Le parti unique est le premier outil
indispensable à la transmission des idées totalitaires sur l’ensemble de la
population. Pendant le règne de l’Allemagne nazie, l’admiration du chef (« fûhrer » en
allemand) Hitler est très présente dans la vie quotidienne. En effet, Adolf
Hitler est vu comme le guide, le sauveur et représente à lui seul la nation
allemande. Sous le régime nazi, il y a plusieurs manières de rendre
« hommage » à Hitler. Le plus connu est le salut hitlérien, qui
consiste à dire « Heil Hitler ! (Bonjour Hitler !) en tendant le
bras droit en avant vers le ciel et en gardant la main tendue. Par ailleurs le
portrait du chef que l’on doit saluer dans les bâtiments administratifs nazis
ou à la gestapo permet d’idolâtrer une fois de plus. Hitler est donc
omniprésent. Mais quelques fois, cette omniprésence crée un fanatisme auprès de
certaines personnes qui le considèrent comme le sauveur de toutes les
difficultés économiques et politiques. On retrouve aussi cette idée du culte du
chef en URSS avec Staline et en Italie avec Mussolini du fait que le chef soit
la personne référentielle du peuple, qu’une fois au pouvoir il est la personne
la plus importante, la plus respectée entre autre par l’utilisation de la
propagande. En Italie, le culte du chef est souligné par la mise en scène du
ministère de la Presse et de la Propagande : fêtes, défilés, affiches,
radio.
Dans ces trois régimes, l’économie est fortement contrôlée, les grèves et autres rebellions sont formellement
interdites car ils ne veulent aucun conflit social. L’Allemagne et l’Italie suppriment les syndicats. En
revanche, le régime soviétique les maintient mais ils sont dans une dépendance
totale au régime. L’éducation est
elle aussi encadrée. L’embrigadement
de la jeunesse est une priorité pour ces régimes car elle représente
l’avenir. On leur inculque le sens de la communauté nationale ou raciale
(surtout en Allemagne), l’esprit de sacrifice, l’obéissance absolue au chef et
le mépris du faible. Dès l’école maternelle, les jeunes italiens développent la
force physique et le civisme dans les organisations paramilitaires et à partir
de 15 ans, ils rejoignent les jeunesses fascistes. Le document sur les
organisations satellites du parti national fasciste de 1939 souligne
l’importance des jeunesses fascistes puisque l’effectif est de
7 891 547 membres. Le
but de cette politique d’embrigadement de la jeunesse est de créer une société
neuve avec l’ « Homme nouveau » qui représente la force et la nation.
C’est un homme musclé, fort qui valorise la violence. En Allemagne et en URSS,
ce principe de jeunesse existe aussi et est fondé sur les mêmes valeurs. Les
salariés sont encouragés à rejoindre les syndicats les syndicats fascistes et
de « dopolavoro », organisme prenant en charge les loisirs, ce qui
permet de contrôler le temps libre, donc la vie privée.
Rappel : structure
Définition du thème.
Thèse premier
paragraphe
Argument 1
Justification de l’argument 1
Argument 2
etc
Transition
Thèse deuxième paragraphe
Etc
Re-écrire uniquement le raisonnement d’ensemble = recopier les phrases thème, thèse,
argument, transition.
Bilan : il manque des éléments dans l'articulation des raisonnements pour plus de logique et de clarté
Améliorer les paragraphes.
Compléter le raisonnement d’ensemble
Style et choix de vocab pour être le plus synthétique et le plus précis possible. Supprimer /reécrire les phrases maladroites
Reprendre les justifications : vérifier que les idées
sont adaptées à l’argument = permettent d’expliquer et de prouver l’argument.
Vérifier que les idées (affirmations générales ) sont prouvées par des exemples
précis
Les idéologies totalitaires se sont construites sur la même
condamnation de la démocratie et de ses valeurs de pluralisme et de tolérance.
Alors que les régimes autoritaires consistent à n’avoir qu’un parti, appelé
parti unique. Pendant le règne de l’Allemagne nazie, l’admiration du chef
(« fûhrer » en allemand) Hitler est très présente dans la vie
quotidienne. Dans ces trois régimes, l’économie est fortement contrôlée.
L’Allemagne et l’Italie suppriment les syndicats. L’éducation est elle aussi
encadrée. L’embrigadement de la jeunesse est une priorité pour ces régimes Le
but de cette politique d’embrigadement de la jeunesse est de créer une société
neuve avec l’ « Homme nouveau ».
reécriture
1
Alors que les régimes autoritaires consistent à n’avoir qu’un
parti, appelé parti unique.
C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’électorat ni de vie démocratique. Tout est
confondu au parti en place et ce dernier contrôle tous les secteurs de la vie
collective. Tous les fonctionnaires et membres doivent donc se plier aux
exigences du parti. Le parti unique est le premier outil indispensable à la
transmission des idées totalitaires sur l’ensemble de la population
2
Pendant le règne de l’Allemagne nazie, l’admiration du chef
(« fûhrer » en allemand) Hitler est très présente dans la vie
quotidienne. En effet, Adolf Hitler est vu comme le guide, le sauveur et
représente à lui seul la nation allemande. Sous le régime nazi, il y a
plusieurs manières de rendre « hommage » à Hitler. Le plus connu est
le salut hitlérien, qui consiste à dire « Heil Hitler ! (Bonjour
Hitler !) en tendant le bras droit en avant vers le ciel et en gardant la
main tendue. Par ailleurs le portrait du chef que l’on doit saluer dans les bâtiments
administratifs nazis ou à la gestapo permet d’idolâtrer une fois de plus.
Hitler est donc omniprésent. Mais quelques fois, cette omniprésence crée un
fanatisme auprès de certaines personnes qui le considèrent comme le sauveur de
toutes les difficultés économiques et politiques. On retrouve aussi cette idée
du culte du chef en URSS avec Staline et en Italie avec Mussolini du fait que
le chef soit la personne référentielle du peuple, qu’une fois au pouvoir il est
la personne la plus importante, la plus respectée entre autre par l’utilisation
de la propagande. En Italie, le culte du chef est souligné par la mise en scène
du ministère de la Presse et de la Propagande : fêtes, défilés, affiches,
radio.
3
Dans ces
trois régimes, l’économie
est fortement contrôlée,
les grèves et autres rebellions sont formellement interdites car ils ne veulent
aucun conflit social. L’Allemagne et l’Italie suppriment les syndicats. En revanche, le
régime soviétique les maintient mais ils sont dans une dépendance totale au
régime.
4
L’éducation est elle aussi encadrée. L’embrigadement de la jeunesse est une
priorité pour ces régimes car elle représente l’avenir. On leur inculque le
sens de la communauté nationale ou raciale (surtout en Allemagne), l’esprit de
sacrifice, l’obéissance absolue au chef et le mépris du faible. Dès l’école
maternelle, les jeunes italiens développent la force physique et le civisme
dans les organisations paramilitaires et à partir de 15 ans, ils rejoignent les
jeunesses fascistes. Le document sur les organisations satellites du parti
national fasciste de 1939 souligne l’importance des jeunesses fascistes puisque
l’effectif est de 7 891 547 membres
5
Le but de cette politique d’embrigadement de la
jeunesse est de créer une société neuve avec l’ « Homme nouveau » qui représente la force et la
nation. C’est un homme musclé, fort qui valorise la violence. En Allemagne et
en URSS, ce principe de jeunesse existe aussi et est fondé sur les mêmes valeurs.
Les salariés sont encouragés à rejoindre les syndicats les syndicats fascistes
et de « dopolavoro », organisme prenant en charge les loisirs, ce qui
permet de contrôler le temps libre, donc la vie privée.