J'ai choisi cette année, post confinement, de "saucissoner" ce gros 2e chapitre. H2 est donc une introduction-présentation de la Méditerranée antique, pour montrer les emprunts culturels et les assimilations, sous l'effet des contacts marchands, guerriers et des stratégies impériales. Et H4 sera consacrée à Rome. Dans le nouveau programme, il est plus légitime de séparer Athènes et Rome car le programme insiste moins sur la démarche comparative.
Le manuel utilisé est le Hachette
Chapitre H3 : L’Antiquité gréco-latine : Le modèle
grec
I/ Un ensemble de cités-Etats
A) La
Grèce est un monde morcelé
sans doute du fait du relief
montagneux. Si tous les Grecs parlent la même langue et ont plus ou moins les
mêmes croyances, la même culture (ils lisent tous l’Iliade et l’Odyssée) ils ne
sont pas unis en un seul Etat.
Carte p. 32 : Grèce,
Asie mineure, Grande Grèce …= le monde grec est composé de cités indépendantes
les unes des autres qui ont leurs propres institutions. Les colonies (en mer
noire et Grande Grèce) sont fondées par une cité qui y envoie une partie de sa
population, mais elles n’en sont pas moins indépendantes. => le monde grec
s’étend sur toute la méditerranée orientale. L’Italie du Sud est appelé
« la Grande Grèce »
Doc 2 p. 32 et 3 p. 33 :
Une cité-Etat est une ville qui contrôle la région avoisinante, comme
Athènes domine et dirige l’Attique. Sparte est une autre grande cité de Grèce
continentale. Ces villes sont dirigées par des assemblées oligarchiques.
Les gros propriétaires terriens de la campagne, riches et influents, contrôlent
le pouvoir politique.
ð
Quelle unité, malgré tout, du
monde grec ?
B) La
religion, un ciment du monde grec
1) 1- Les sites panhélléniques
Delphes pour l’oracle d’Apollon et exemple
du sanctuaire panhellénique d’Olympie : Prise de notes video sur 30 minutes avec questionnaire fourni.
https://www.youtube.com/watch?v=__dt_EVYpBw&feature=youtu.be
A la fois sanctuaire religieux et site sportif, le site grec
d'Olympie a accueilli pendant plus de 1000 ans les athlètes venus participer
aux Jeux au nom de leur cité. Ces jeux
apparus en 776 avant J.-C. et sont inspirés de pratiques guerrières (cf course
en armes, coure d’endurance, lancer de disque et de javelot, lutte). Tous les
quatre ans, une grande trêve d’un mois permet aux athlètes de toute la Grèce de
se rendre à Olympie.
A travers les jeux se jouent encore des enjeux de rivalité,
de gloire et de puissance entre les cités (voir Alcibiade), mais de façon
pacifique (DIAPO 8) . Les sites panhélleniques où les Grecs se
rencontrent, et singulièrement les JO, sont l’occasion donnée aux Grecs de
renforcer un sentiment d’appartenance commune à une même civilisation.
D’ailleurs ces jeux étaient réservés aux seuls Grecs.
Toutes les épreuves sportives et
artistiques (théâtre pour les fêtes de Dionysos), d’ailleurs toujours sous la
forme d’un concours, sont faites à l’occasion de cérémonies religieuses pour
une divinité particulière (Zeus/Olympie). Adeptes de la perfection esthétique,
considérée comme un reflet de la perfection divine (kalos kagatos : le
beau est le bon), les Grecs offraient ces spectacles aux Dieux.
• Les critères de beauté de l’art grec
pour la représentation des corps ont été repris dans l’art européen ultérieur :
ce sont devenus des « canons de beauté ». (vocab = l’origine de l’expression «
canon de beauté vient du sculpteur grec Polyclète qui écrivit un traité de la
beauté idéale appelé Le Canon, ce qui en grec veut dire « modèle, règle »)
Ils
correspondent à une harmonie des proportions et de la symétrie + la beauté
extérieure doit refléter la beauté intérieure (= la vertu) qui va s’exprimer
par la grâce des gestes + la douceur du regard pour les femmes tandis que les
hommes se caractérisent par la force maîtrisée et le dynamisme du geste.
Que ces jeux soient profondément religieux, c’est ce que
démontre la fin des jeux à partir de 393 : les Romains ont adopté ces jeux
et les ont perpétués mais quand l’empereur Théodose interdit les cultes païens
en 390 car il est un empereur chrétien, alors les JO ont rapidement disparu.
2)
Compléter avec
Panathénées pour définir 2- « religion civique » : PWPT + p.49
Point sur les sources :
sources textuelles
, les décrets de l’ecclesia qui organisent le culte et notamment quel
citoyen riche d=sera en charge du rituel et du paiement des frais
Liturgie : Charge confiée à un
citoyen riche et dont il assume les frais sur sa fortune personnelle. Il s’agit
de n’importe quel type de dépense utile à la cité (mil, religieuse…)
C’est souvent pour les riches
une occasion de gagner en popularité. Si bien qu’ils pratiquaient aussi l’évergétisme :
dépense volontaire d’un riche citoyen qui offre à sa cité quelque chose qui lui
est utile (souvent = art ou jeux. C’est comme ça qu’avaient lieu par ex les
jeux du cirque)
Les sources iconographiques
Fête connue par la frise des
panathénées => sur les murs du
Parthénon, temple principal qui domine la ville=> fête majeure de la ville
En
quoi les Panathénées sont un bon exemple de religion civique ?
Religion civique : les rituels religieux sont utilisés pour
renforcer la communauté politique
Les Panathénées sont des festivités annuelles en l’honneur d’Athéna, la
déesse protectrice de la cité.
Le cortège traverse la cité en passant par les lieux du pouvoir politique
et religieux. Tous les habitants d’Athènes participent à la procession de façon
hiérarchisée (= magistrats en tête, métèques à la fin). Cette fête montre une
population soudée autour de sa divinité et de son régime politique. Les
Panathénées permettent d’intégrer les non-citoyens à la vie de la cité. A la
fin de la journée, les bêtes sacrifiées (payées par la liturgie) sont
distribuées à la population et grands banquets (occasion de convivialité)
Les Panathénées sont le reflet de l’idéal
démocratique athénien parce que…
- • l’organisation des festivités est débattue par l’Assemblée du peuple ;
- • tous les habitants, qu’ils soient citoyens ou non, peuvent participer à la fête ;
- • cette fête honore Athéna, protectrice de la cité et garante de la démocratie ;
- • le parcours des Panathénées dessert les lieux des grandes institutions démocratiques.
- •
L’organisation
est faite par dème (place dans la procession, repas ) : c’est donc la cité
organisée, hiérarchisée qui rend hommage à sa déesse.
Dème = Division administrative du territoire athénien.
Les dèmes tenaient à jour les listes de citoyens.
1- 1- Les guerres médiques
Les cités grecques s’unissent parfois, face à un ennemi
commun = guerres médiques contre l’empire perse
On distingue deux grandes phases dans ces guerres. La
première débute par la révolte des cités grecques d’Asie Mineure contre
l’Empire Perse. A la suite de cet événement, le roi Darius lance une expédition
punitive : il est bloqué devant Athènes par la bataille de Marathon en 490 avant J-C. L’alliance des cités d’Athènes et de
Platée l’emporte de façon spectaculaire. Dix ans plus tard, dans l’optique de
venger cet affront et d’envahir de façon définitive la Grèce, le roi Xerxès
lance une des plus grandes expéditions militaires de l’histoire. Une grande
union panhellénique est prônée par Athènes et Sparte qui décident de s’unir,
suivis par 29 autres cités. L’armée et la flotte athénienne remportent une victoire définitive à
Salamine (-480)
=> popularité qui lui permet de constituer la ligue de
Délos (autour mer Egée) avec un trésor de guerre financé par toutes les cités
qui finance la sécurisation de la mer Egée par les trières athéniennes. Dossier pp.
36/37 (mission 1) : La thalassocratie
athénienne
2- 2- La division interne : La guerre du Péloponnèse
suite dossier du manuel sur la thalassocratie athénienne : le détournement de l'argent de la ligue de Delos, les clérouquies, la repression des révoltes => Athènes passe de l'hégémonie à l'impérialisme
def impérialisme : la domination par la force
Cependant, les alliés de la ligue sont mécontents de
l’utilisation de cet argent au profit exclusif d’Athènes. Plusieurs révoltes
eurent lieu, toutes châtiées sans pitié par l’armée athénienne.
ð Sparte se met à la tête des mécontents et déclare la guerre à Athènes : guerre du Péloponnèse (-431 ;-404) et la gagne. C’est la fin de la période de gloire d’Athènes (le siècle d'or / le siècle de Périclès) et aussi la fragilisation de la démocratie. Voir PWPT
3- La fin de la liberté des Grecs
Une génération plus tard, les cités grecques sont incapables de réagir devant la volonté de Philippe de Macédoine de les dominer (défaite de Chéronée -338) puis en -146, ce sera la domination romaine.
GROS EXO METHODO (analyse texte 1H30 travail de groupe)
3e Philippique de Démosthène. => incapacité des cités grecques à
s’unir, même devant un danger commun + rôle de la parole en politique (le
discours pour convaincre)
TRACE ECRITE DIAPO 11
+ les critiques que l’on peut faire (dès l’époque) à la démocratie => démocratie en crise
Démagogie :
attitude en politique qui consiste à flatter le peuple avec des discours
contenant ce que le peuple veut entendre, et non pas ce qui serait conforme à
l’intérêt commun / les
démagogues
Point sur
les sources : C’est par les textes de discours, les textes des philosophes
(Platon) et le théâtre que nous connaissons les débats politiques de l’époque
II/ L’éclat tout
particulier d’Athènes
A) L’exception
démocratique
La démocratie est née à Athènes à la
fin d’un long processus commencé avec le magistrat Dracon qui en 624, alors que Athènes,
comme toutes les autres cités, était dirigée par une assemblée oligarchique, a
fait voter que les lois devaient être écrites pour être connues de tous, ce qui
constitua une première limite au pouvoir des nobles. Ce sont les réformes de
Clisthène entre 507 et 501 (bio p.283) qui parachèvent le système démocratique
athénien en divisant le territoire athénien en dèmes (circonscription
administrative qui gère toute la vie locale. Un citoyen est obligatoirement
inscrit dans un dème) et en basant sur les dèmes un système égalitaire de vote
aux assemblées. Le système de tirage au sort permet de lutter contre le
clientélisme*. Sauf trucage,
n'importe quel nom peut sortir au hasard. Mais,
Clientélisme : est un système par lequel
un puissant appelé patron, assure protection et aide à un plus faible et à sa
famille, le client. En échange, le client rend des services notamment
politiques et judiciaires. (DIAPO 12)
La démocratie est directe = participation de tous requise à l’ecclesia (vote et discussion des lois DIAPO13 ) comme pour les magistratures => tirage au sort pour les magistratures (sauf Stratèges et archontes -organisation fêtes religieuses) Pourquoi ? + Périclès pour inciter les citoyens à s’engager davantage dans la vie politique fait la réforme du misthos en -454 cf Périclès p. 40/41
Mais cette démocratie est limitée aux seuls citoyens
athéniens masculins (soit 1/10e de la population doc 1 p.45)
ce qui exclut les femmes, les étrangers (métèques) résidant à Athènes et la
masse des esclaves. Périclès durcit encore davantage les conditions requises
pour pouvoir être citoyen en -451 (doc 3 p. 41) en en faisant une citoyenneté
basée exclusivement sur le droit du sang (transmission par les deux
parents eux-mêmes citoyens). La citoyenneté athénienne est donc un statut privilégié
(ouvre des droits éco et civiques propres, une protection car isonomie
égalité devant la loi…mais des devoirs aussi, impôts et éphébie) pour
une toute petite minorité repliée sur elle-même. Il na jamais été dans
l’intention des Athéniens de propager leur système politique, même s’ils le
considéraient comme le meilleur (voir éloge de la démo par Périclès p. 48),
de la même manière que la notion des droits de l’Homme leur était étrangère
(exclusion des femmes, esclavage, domination sur les autres cités)
Démagogie* = politique et discours qui consistent à flatter/terroriser la foule pour la manipuler et la faire voter comme le souhaite l’orateur. Le vote est obtenu en faisant appel à ses émotions ou à ses idées reçues plutôt qu’à sa raison.
1- L'art au service de l'hégémonie
C'’est le contrôle et l’argent de la ligue de Délos qui permit le « siècle d’or athénien » : période
2- A l'origine de la civilisation européenne
La culture européenne a bénéficié, via la transmission des Romains, de beaucoup d'approches culturelles (on a déjà évoqué les canons de beauté dans la sculpture grecque) et de disciplines scientifiques/ sociales inventées par les Grecs.