En m'appuyant sur la série de 3 documentaires d'Arte sur les Evangéliques américains, je vous propose une fiche d'activité qui s'insère dans un cours de 1ere SPE HGGSP, thème Etats et Religions.
Le christianisme évangélique
I) Une diffusion mondiale récente
= cas d'une église en
expansion. Montrez en vous aidant des documents ci-dessous que cette expansion
est le fruit d'une action volontariste et organisée.
Chronologie
1942 :
création de la NAE (Association nationale des Evangéliques) aux Etats-Unis
1945-fin
des années 1970 :
• campagnes
mondiales d'évangélisation, nommées "Croisades", du pasteur Billy
Graham : 185 pays visités en tout. A chaque fois, B. Graham réunit des foules
dans des stades ou des gymnases. Par exemple, la plus grande = 1973 en Corée du
Sud (3 millions d'auditeurs en 5 jours)
•
Emission hebdomadaire aux Etats-Unis dans les
années 1950 et 1960, "l'heure de la décision". 20 millions d'auditeurs/
semaine. + Il fonde le magazine Christianity Today et World Wide
Pictures pour la production de films : cf "Welcome USA" sur un
entrepreneur du pétrole converti par un télévangéliste interprété par Billy
Graham lui-même et cf "Jesus" en 1979
1973 : 1er
Congès international pour l'évangélisation mondiale à Lausanne (Suisse) : 2750
représentants évangéliques venant de 150 nations. 10 jours de conférences et
élaboration d'une Déclaration de Lausanne, qui définit l'identité et la
mission de l'Evangélisme.
1980's
à nos jours :
• Développement
des mega-churches. Actuellement plus de 2000 dans le monde, dont 1750 aux
Etats-Unis
|
Lakewoood (Colorado) |
|
Brooklyn Tabernacle (NY) |
•
Nouveau chef : Jerry Falwell. Les évangéliques
américains investissent dans la création de C.B.N. (Christian broadcast netwok)
qui diffuse dans plus de 100 langues des programmes religieux. Ils possèdent
plusieurs journaux (par ex. Charisma Media). Ils ont fondé des
universités pour former leurs cadres dirigeants et les futurs cadres dirigeants
des entreprises et des institutions US = Liberty University(1971-1985 ...) et
Regent University (1977...). Des cursus sont disponibles totalement en ligne.
Carte : Une religion mondialisée
Dans le monde, un chrétien sur 4 est
évangélique. L'église revendique 665 millions de fidèles. Une croissance de 30% entre 2010-2020
II) Les croyances, les rites et l'attittude
morale
Il s’agit de montrer et
d’expliquer que la forme évangélique du protestantisme est une manière de
répondre aux défis de la modernité et de la globalisation.
• Une église
née du protestantisme américain (les mouvements baptistes et anglicans
puritains) mais qui s'en sépare. C'est pourquoi on entre dans l'évangélisme par
un nouveau baptême ("born again")
=>
une foi totalement christianocentrée : vivre dans l'acceptation de la présence
en soi de Jésus, qui s'est sacrifié pour racheter les péchés. Entrer dans
l'évangélisme est vécu comme un "reset", un nouveau départ qui
garantit la vie éternelle.
=> une foi basée sur une lecture de
la Bible (Ancien et nouveau Testament) : "La Bible ne doit pas servir seulement
le dimanche (...) elle nous commande coment vivre, comment penser ..."
(Michelle Bachmann, leader du Tea Party, une composante de parti Républicain)
Tout est dans la Bible qui est infaillible = la lecture littérale du texte a
fini par s'imposer au sein du mouvement. L’idée est que si tout
change tout le temps dans le monde, le message de Jésus, lui , est éternel et
immuable . D'où le développement du mouvement millénariste =
dans l'attente de la fin du monde et du retour de Jésus.
=>
une foi individuelle, qui réclame un engagement personnel (évangéliser) et qui
se vit sur un mode charismatique (l'effusion de la grâce) => des
rituels qui incitent à extérioriser la foi.
• Un fondamentalisme
Qui s’origine dans le SE
des Etats-Unis (états de la Bible Belt). Contre la sécularisation, jugée
pernicieuse et s’attaquant aux racines morales de la société du fait de la
déchristianisation, il s’agit de régénérer la société en revenant aux vraies
pratiques et aux vraies valeurs, qui sont censées être celles de la religion.
Il faut restaurer le rôle dominant de la religion dans la société pour le
contrôle social qu’elle permet. En rencontrant le littéralisme biblique,
cette vision pessimiste d’un déclin de la société produit le
fondamentalisme : il s’agit de restaurer le monde tel qu’il est pensé par
les leaders évangéliques (de façon fantasmatique) = Dieu a créé l’Homme et la
Femme donc la famille doit être traditionnelle, le sexe hors mariage interdit,
l’homosexualité est un péché et doit être combattue. Toute vie est sacrée
puisqu’elle est le véhicule de la foi en Christ donc les évangéliques
reprennent dans les années 1970 le combat catholique contre l’avortement
(mouvement pro-life). Le courant principal de l’évangélisme est donc un
mouvement anti-libéral. Le capitalisme n’est pas en soi un problème (de grands
capitalistes sont évangéliques) mais doit être moralisé…
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Doc.1 : une réflexion théorique à la fois sur la nature du fait
religieux et sur ses recompositions
Extrait de l’article de Raphaël Liogier, RECOMPOSITIONS RELIGIEUSES DANS UN MONDE GLOBAL
THÉORIQUEMENT SÉCULARISÉ, Karthala« Histoire, monde et cultures religieuses » 2015/2 n° 34 | pages 131 à 146
« [...]
Il existe aujourd’hui une nouvelle dynamique mythique générale, un métarécit
émergeant en phase avec la globalisation–l’individuo-globalisme–qui refond
progressivement les traditions religieuses dans son moule
imaginaire. Cette culture croyante, apanage des mouvements New-Age très minoritaires
dans les années 1960, est progressivement devenue, par euphémisation successive de ses aspects les
plus excentriques [...], la culture croyante dominante des sociétés
industrielles avancées. La progression constante des valeurs de bien-être dans les enquêtes
des valeurs européennes depuis les années 1980 ne démontre pas autre chose : c’est l’ensemble de la
société qui s’est « newagisée » […]. Le New-Age généralisé, aseptisé dans le langage du
développement personnel (polarité individuelle) connecté au développement durable (polarité
globale), autrement dit l’individuo-globalisme, se traduit dans des styles de
vie, des choix alimentaires, des comportements, des orientations politiques. Le
champ religieux s’est progressivement recomposé sous l’emprise de cette force [...]
Le charismatisme est l’expression la plus émotionnelle de
l’individuo-globalisme, l’émotion se caractérisant par la négation du temps (négation
de la progression par étape, par degré), au profit d’une grâce immédiate,
conférée sans effort, dans l’effervescence du moment. Il s’agit bien pourtant dans le
charismatisme du même mythe, celui de la profondeur abyssale des ressources
individuelles, et de la puissance d’un monde sans limites, où tout est possible.
Même dans les mouvements évangéliques, dépendant de la tradition chrétienne et devant donc se
référer à elle, Dieu finit par s’apparenter à une puissance énergétique qui
traverse l’adepte et lui permet de se reconnaître lui-même, de prendre
conscience de sa puissance productive. Ce Dieu vivant à travers Jésus recharge l’adepte en
situation de transe, et lui permet de se connecter à ses semblables ainsi
qu’au monde entier. D’après Paul Heelas, d’ailleurs, les spiritualités
d’inspiration New-Age et le théisme émotionnel contemporain participent
de la même dynamique. Leur point commun serait le facteur HS. HS comme Holy Spirit
(Esprit Saint, pour les théistes néo-évangéliques) et comme Higher Self (Soi
Supérieur, pour le New-Age au sens large). Dans les deux cas, il y a sanctification
de la force de vie qui est mystérieusement lovée dans l’intimité de l’être. La surprésentation des
populations les moins nanties dans ces mouvements émotionnels n’est pas très étonnante.
L’émotion permet par excellence de sublimer la frustration matérielle. Par
ailleurs, et c’est là toute la force du charismatisme, les signes attendus et promis
par ces épreuves émotionnelles, sont d’abord matériels, financiers. Ce n’est pas la
santé supérieure, un mental libéré, une créativité accomplie, qui sont
promis et attendus en priorité, mais la richesse matérielle, la sortie du
ghetto, de la précarité, une prospérité offerte, fruits immédiats de la foi. […]. Lorsqu’aucun horizon
rationnel d’amélioration de la condition économique n’est plausible,
lorsqu’aucun effort ne semble pouvoir permettre de sortir d’un tunnel opaque dont le
bout n’est pas perceptible, il ne reste plus que la transe, l’abandon et
la foi dans le don d’une prospérité immédiate. C’est encore cependant
l’individu qui est la priorité, sa réussite personnelle, mais avant tout matérielle contrairement
au spiritualisme […] Ce ne sont pas toujours les plus démunis qui adhèrent à cet évangile de la
prospérité, mais ce ne sont jamais, néanmoins, les classes supérieures économiquement,
ni les créatifs culturels. L’Église pentecôtiste Hillsong, étudiée par
Marion Maddox, issue des Assemblées de Dieu, implantée à Sydney et qui
a des ramifications mondiales, est un réseau religieux pentecôtiste
adapté aux classes moyennes, dont les leaders ont poussé à son paroxysme la sacralisation de la
prospérité matérielle.[...]
Le fondamentalisme ne se définit pas forcément contre l’Occident,
comme en témoigne l’existence d’un fondamentalisme nord-américain qui entend au
contraire le sauver. Comme tous les mouvements réactionnaires, il vise à
protéger la « tradition » contre un mal omniprésent. Le fondamentalisme s’alimente au
sentiment de faiblesse, d’injuste oppression, et se traduit toujours par une
certaine paranoïa, la perception d’un complot, voire chez certains individus,
dans une version plus pathologique, par des délires de persécution. C’est en tout cas la
traduction d’un manque qui touche l’identité, et qui entraîne une réaction
de retranchement vers des origines reconstruites, vers des racines, une
communauté, et le désir de redresser le monde.
[…] Les
tendances charismatistes peuvent être aussi mobilisées, comme les Églises évangéliques
qui se développent surtout en Amérique latine et en Afrique subsahariennes, qui
peuvent servir de réseaux d’influence de la politique américaine. Dans ce
cas, le soft power religieux se met au service
d’un État, en l’occurrence les États-Unis d’Amérique. Nous avons aussi des
leaders charismatistes musulmans, en Égypte avec le télécoraniste Amr Khaled
et en Indonésie avec Aa Gym,ou des leaders spiritualistes comme le néo-soufi
pakistanais anti-taliban Tahir ul-Qadri, à l’influence politique planétaire. Là
encore, il existe aussi de nouveaux leaders qui eux opèrent sur la marché de la terreur –tels que
l’hypercalife globalisé Abou Bakr al-Baghadi– qui savent susciter
l’horreur des élites des sociétés industrielles avancées et, symétriquement, attirer les
populations qui éprouvent des sentiments d’humiliation, de frustration sociale,
et cherchent sur toute la surface du globe une occasion de revanche violente.
[...]
Terminons en évoquant les révolutions arabes dont l’événement déclencheur
superficiel fut l’immolation par le feu, le 17 décembre 2010, d’un bachelier
tunisien au chômage. À peine plus d’un mois plus tard, le président Ben Ali dut
fuir comme un voleur son palais présidentiel. Il était pourtant considéré comme
un dictateur inébranlable, dont le pouvoir reposait sur un système clientéliste
parfaitement huilé en interne, et le soutien des grandes démocraties
occidentales en externe. À la suite de ces événements tunisiens, d’autres
dictatures arabes ont été renversées ou ébranlées, en Égypte, en Libye, dans le
Golfe Persique. Un vent de liberté a soudain soufflé sur l’ensemble du
Moyen-Orient. Puis, comme dans toutes périodes transitoires, il y eut les
lendemains qui déchantent. Les partis islamistes, en particulier issus des
Frères musulmans, ont naturellement réussi à récupérer les dividendes
électoraux de leur statut de résistants pendant la période de dictature. Ce qui
provoqua immédiatement l’inquiétude dans certains milieux « laïques »
occidentaux qui ont cherché à présenter ces victoires électorales islamistes
comme l’expression de la guerre des civilisations. Pourtant, comme on le voit
en Tunisie, sur le terrain, les choses ne sont pas si simples. La position des
islamistes est fragile, parce que même s’ils restent une des forces les plus
structurées dans cette période tourmentée, ils ne sont pas à l’origine de la
révolution. Et ils n’ont pas réussi à la confisquer. L’instabilité actuelle est
bien d’ailleurs le signe qu’aucune reprise en main n’a été possible.
L’instabilité est le signe d’une véritable révolution, qui peut se traduire par
des périodes très difficiles, parfois d’une grande violence, comme au lendemain
de la Révolution de 1789, en France. Le point commun des grandes révolutions,
c’est qu’elles ne sont pas le produit des événements qui les ont déclenchées
officiellement, mais d’une transformation profonde de la structure des
désirs. En 1789, la bourgeoisie qui détenait une part de plus en plus
importante du pouvoir économique ne pouvait plus accepter les privilèges
politiques et symboliques de la noblesse. En 2010 au Moyen-Orient, la nouvelle
classe bourgeoise émergente, cultivée, branchée sur internet, avide de réussite
économique et sociale, ne pouvait plus supporter les privilèges écrasants de la
classe sociale gouvernante. C’est ce qui explique, après l’exemple tunisien,
qui sonne comme un sifflet de départ, la réaction en chaîne dans l’ensemble de
la région. Dans le grand bain informationnel, dans lequel chacun se raconte,
transfère, partage des images et des histoires, à travers les réseaux sociaux
tels que Facebook, les désirs se concentrent plus vite, plus intensément, et
produisent plus vite des effets sociaux, voire politiques. S’il y a aujourd’hui
risque de collision, de violence, ce n’est pas entre des civilisations
enracinées sur des valeurs millénaires, mais entre des espaces
déterritorialisés de désirs.
Questions pour guider dans la lecture de ce
document
Lignes 1 à 12 : elles expriment la thèse de l’auteur. Une nouvelle
représentation mentale (il dit « meta-récit ») de la place de
l’individu dans les sociétés s’est forgé dans les années 1960 et a irrigué
toutes les formes de pensée actuelles, y compris la religion : l’auteur
parle de New Age ou d’individuo-globalisme pour qualifier cette nouvelle
représentation. A la ligne 24/25, il le nomme ……………………………..
Repérez la structure du texte. Dans un premier temps, il explique comment,
selon lui, ce New-Age a créé une tendance charismatique dans la religion
(lignes …… à ……..) puis comment il peut aussi permettre d’expliquer le
fondamentalisme (lignes ……..à ……….) C’est l’aspect individualisme du « New
Age »
A partir de la ligne 50, l’auteur élargit le spectre de son analyse au
monde entier et à d’autres mouvements que le mouvement évangélique. Il montre
comment les mouvements religieux en expansion s’appuient sur la globalisation
médiatique (quels exemples ? …………………………………………………..…) C’est l’aspect
globalisme du « New Age »
Lignes 61-91 : à travers son analyse des Printemps arabes et de leurs
suite, l’auteur cherche à montrer comment ces mutations des désirs individuels
(réalisation de soi, désir de réussite sociale, revendications des droits)
touchent en profondeur les sociétés, même non-occidentale. Il parle de « révolution »
des désirs. Son propos est de dire que cette révolution à l’œuvre est mal,
voire peu captée, par les mouvements religieux fondamentalistes.
Reprenons plus en détail. L’auteur fait une
typologie des formes que peut prendre l’individuo-globalisme
Ligne 13 ; 20-22 ; 25-26 ; 41 :
comment le charismatisme est-il défini ?
Ligne 26-38 : qui sont, d’après l’article, prioritairement les adeptes
de ces mouvements charismatiques ? Pourquoi ?
Ligne 44 : comment le fondamentalisme est-il
défini ?
Lignes suivantes : quelles motivations
individuelles pousseraient à adhérer à une vision du monde fondamentaliste ?
Le point commun de ces deux approches, si l’on en croit l’auteur, serait
donc que ces mouvements prospèrent en mobilisant les frustrations d’individus
qui n’acceptent pas le monde tel qu’il est, du fait de leurs propres
difficultés. La religion leur donnerait un moyen de peser sur le monde et de
transformer (ou de l’espérer) leur propre « être-au-monde ». C’est
une explication psychologique du phénomène religieux évangélique.
Doc 2 : Le Brésil de Bolsonaro, un pays fracturé (vidéo dans Pearltrees.
Vous pouvez passer les passages où ne s’expriment pas les partisans de
Bolsonaro)
Comment les Bolsonaristes expliquent-ils leur engagement dans la droite
conservatrice ?
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Doc 3 : un exemple historique de ce qu’est le fondamentalisme :
le procès « du singe » et le créationnisme.
Voir les documents dans
le dossier Pearltrees. Il s’agit d’une activité de manuel
Quelle est l’attitude
fondamentaliste face à la science ?
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Comment les
fondamentalistes agissent-ils pour faire triompher leur point de vue ?
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III) Le lobbyisme politique
Doc 1 : Le Brésil
de Bolsonaro (vidéo)
Quelles sont les
politiques suivies par le gouvernement de Bolsonaro ?
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Le mouvement évangélique
américain a des proximités anciennes avec le pouvoir politique. Ainsi, Billy
Graham était très ami avec le président républicain Eisenhower (1950’s) et avec
le président républicain Nixon (fin 1960’s-début 1970’s). Mais c’est surtout à
la fin des années 1970 qu’a lieu le grand tournant et l’activisme politique des
évangéliques traditionnalistes de droite (paradoxalement alors que le président
en exercice, Jimmy Carter, était un évangélique, mais libéral et du parti
démocrate)
Les évangéliques
appuient le candidat Ronald Reagan (Républicain) -1981-1988-. Ils revendiquent
être la « majorité morale ». Ils occupent la rue avec leurs
manifestations pro-life (anti-avortement). Ce combat va ensuite s’élargir à
d’autres combats (« les 7 montagnes ») pour prendre le pouvoir
spirituel non seulement aux Etats-Unis, mais partout où l’évangélisme de droite
se répand dans le monde = il s’agit de devenir des leaders d’opinion dans le
divertissement et la culture populaire, l’éducation, la famille, le
gouvernement, le monde des affaires, et bien sûr la religion. En 2000, ils font
élire G. Bush (2001-2009, Républicain) qui manifeste clairement sa proximité
avec les idées évangéliques. En 2016, ils votent Trump à 81%. En 2018, ils
contribuent à l’élection de Jaïr Bolsonaro au Brésil et de Scott Morison en
Australie. Trump va donner des gages aux évangéliques de droite pendant tout
son mandat. Il participe à une marche pro-life et nomme 3 juges
ultra-conservateurs à la Cour Suprême (ce qui permet à celle-ci en 2022
d’annuler l’arrêt Roe -vs-Wade faisant de l’avortement un droit
constitutionnel). Il fait transférer l’ambassade américaine en Israël de
Tel-Aviv à Jérusalem avec la présence de sa fille à l’inauguration. Il nomme un
directeur de la foi dans chaque ministère et dans chaque agence
gouvernementale. En 2019, il active le veto des EUA à l’ONU contre un projet de
résolution présenté par le docteur congolais Denis Mukwege pour faciliter
l’accès à l’avortement aux femmes violées pendant les guerres.
Pourquoi vouloir contrôler le pouvoir
politique ?
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